Depuis le début du mois, les crématoriums de Belgique sont débordés. Et celui de Charleroi ne fait malheureusement pas exception. Le nombre de crémations a presque doublé, et le Crématorium va même devoir ouvrir le dimanche.
155 crémations prévues cette semaine
Le Crématorium de Gilly n’a jamais eu autant de travail que depuis le début de ce mois. Tous les jours, ce ne sont pas moins de 27 cérémonies de crémation qui doivent être organisées. Le crématorium arrive à saturation et les employés sont débordés. Le nombre de crémations a plus que doublé. En grande partie à cause du Covid.
« Habituellement, nous faisons entre 55 et 70 crémations par semaine, constate Mahmut Dogru, le président du Crématorium de Charleroi. Cette semaine-ci, nous en sommes déjà à 155. L’automne est déjà une période où le taux de mortalité est un peu supérieur à la normale. Mais vient s’ajouter à ça, le pourcentage de décès dus au Covid. Et ça perturbe vraiment l’agenda. »
Il a fallu réorganiser le travail
A tel point qu’il a fallu réorganiser le personnel. Ceux qui travaillaient pour l’Horeca du crématorium et qui sont tous polyvalents ont désormais rejoint leurs collègues auprès des fours et dans les salles.
« Le personnel travaille par bulles de six personnes pour isoler les six personnes qui travaillent ensemble, précise encore le Président du Crématorium. Nous travaillons en deux pauses, celle du matin et celle de l’après-midi pour pouvoir assumer toutes ces crémations. Et pour désengorger aussi toutes les sociétés de pompes funèbres qui sont aujourd’hui aussi à saturation. »
On travaille plus tard et sept jours sur sept
Les crémations sont donc organisées pour e moment tous les jours jusqu’à 21 heures du lundi au samedi.. Et on ouvrira même ce dimanche toute la matinée pour faire face aux très nombreuses demandes.
Le nombre de crémations devrait diminuer
Le crématorium arrive encore à assumer toutes les crémations. Mais espère voir la situation s’améliorer bientôt.
« Je pense que ça devrait continuer encore comme ça une semaine ou une semaine et demie, conclut Mahmut Dogru. Puisque nous suivons en terme de décès le pic des hospitalisations. Si on voit que le nombre d’hospitalisations est en phase de diminution, j’espère fortement que, chez nous, ça va diminuer aussi. »
En attendant, le personnel assume, fait des heures. Mais il ne faudrait pas que la situation perdure trop longtemps.