La date du 1er novembre nous rappelle que la perte d’un proche est une épreuve difficile qui s’accompagne d’une masse de démarches, notamment l’organisation de funérailles. En quelques jours, il faut trouver un entrepreneur de pompes funèbres qui répond aux attentes et aux désidératas de la famille. Mais tout cela a un coût qui peut passer du simple au triple.
Ils sont en carton, en aggloméré, en plaqué chêne ou encore en bois plein. Le choix du cercueil fait partie des nombreuses décisions à prendre lors de l’organisation des obsèques. Et son prix fait partie des éléments les plus onéreux. « À partir du moment où on veut bien faire comprendre aux familles que ce n’est pas parce qu’on dépense énormément qu’on va avoir des funérailles qui vont être plus dignes ou moins dignes, explique David Modave, un entrepreneur de pompes funèbres de Gosselies. Il ne faut pas mettre les vivants en difficulté, et on peut trouver des solutions qui respectent le budget de chacun. Avec un peu de dialogue, tout est possible et on y arrive à chaque fois. »
Le prix des funérailles varie par rapport aux prestations choisies. En moyenne, il se situe entre 4 000 et 6 000 euros. Mais il est possible de réduire les frais d’obsèques. « Il est clair qu’on ne va pas pousser vers des cercueils haut de gamme à des gens qui sont dans la difficulté financière, rassure l’entrepreneur. Il est clair qu’on peut avoir des funérailles dans la dignité sans aller exploser le budget avec des cercueils hors de prix. »
Limiter les « options » facultatives
Certaines prestations sont obligatoires et d’autres facultatives comme le convoi funéraire, la cérémonie religieuse ou encore les compositions florales pour ne citer qu’elles. En faisant fi de ces éléments, on peut réduire la facture de 2 500 euros.
« Il ne faut pas se saigner aux quatre veines pour avoir des funérailles dans la dignité. Je crois qu’on arrive à trouver des solutions pour tout le monde. Il faut être prêt à sortir des sentiers battus. »
Les cimetières sont gérés par les communes, comme une sorte de petite ville, qui ont des contraintes et dans lesquels on ne peut y faire n’importe quoi. « Pour le cimetière de Thuin, les choses sont organisées pour pouvoir faire en sorte qu’il y ait de la place autant pour les caveaux que pour les situations de pleine terre », précise l’échevin en charge des cimetières de Thuin, Fabian Pacifici.
Vient alors le choix de la dernière demeure pour le défunt. Face aux difficultés et au coût de se faire inhumer, beaucoup se tournent vers la crémation. « Nous avons dû revoir la formule de concession liée aux cavurnes, annonce l’échevin. De plus en plus de personnes se font incinérer, mais demandent des conditions de souvenir qui sont presque égales au corps que l’on pourrait mettre dans un caveau ou en pleine terre. On s’adapte pour pouvoir offrir une sépulture dans l’air du temps. »
Aujourd’hui, plus de 60 % des Belges seraient prêts à opter pour la crémation. Prévoir ses funérailles est aussi une bonne manière d’enlever une épine du pied aux proches, tant au niveau des volontés, de l’organisation que du budget.
O.Boh