La Haute Autorité de Santé française vient d’octroyer son accréditation hospitalière au CHU de Charleroi. Elle lui a décerné le niveau B sur une échelle de A à E (A étant le maximum). Il s’agit d’une reconnaissance remarquable à plusieurs titres. C’est la première fois que la HAS remet un prix en dehors de la France pour analyser le fonctionnement de la prise en charge des patients dans un hôpital.
« Beaucoup d’hôpitaux recherchent à vérifier la qualité des soins de santé qu’ils offrent aux patients. C’est une sorte d’audit par l’externe. Beaucoup d’hôpitaux se tournent vers le privé, et nous en tant qu’hôpital public on s’est tourné vers un organisme public. » Explique Frédéric Dubois, directeur de la communication de l’ISPPC.
Cette récompense française était très importante. Plus qu’une récompense d’un organisme canadien ou américain. D’autant plus que c’est la première fois que la HAS se déplace en dehors de l’hexagone. En France, cette certification est obligatoire.
L’obtention de cette accréditation est le résultat de près de 11 mois de travail en surplus des tâches quotidiennes par les équipes soignantes du CHU de Charleroi.
« On a constitué des groupes de travail durant 11 mois et on a revu tous les protocoles et les processus des patients, l’accueil, la sécurité… Tout cela a été centralisé par une cellule qualité qui a pu montrer les pistes pour pouvoir rectifier le tir quand c’était nécessaire ».
C’est en décembre dernier que les représentants de la Haute Autorité de Santé française se sont rendus sur les différents sites du CHU. Les cinq points forts de l’hôpital public sont les soins d’urgence, la maîtrise du risque infectieux, l’organisation du parcours du patient, le dossier du patient informatisé et le management de qualité.
Cette distinction sera valable pendant quatre années durant lesquelles le CHU va essayer d’améliorer les points qui méritent un peu plus d’attention. Ce qui permettra d’obtenir une autre certification ou encore une meilleure cote !
