A Gosselies, l'Athénée des Marlaires propose depuis quelques jours aux élèves adolescentes, des protections hygiéniques en libre-service. Essentielles à toute femme, elles sont disponibles dans des distributeurs installés dans plusieurs classes de l'établissement. Une première, dans notre région.
Au total cinq classes sont équipées
« Boites Sans Tabou », c’est le nom des ces distributeurs de protections hygiéniques installés dans cinq classes de l’Athénée des Marlaires à Gosselies. Des serviettes mises gratuitement à la disposition des étudiantes, qui ont parfois du mal à s’en acheter chaque mois, en raison de leur prix coûteux.
« Le projet est né à la suite d’une animation réalisée il y a quelques mois sur l’endométriose. A l’issue de celle-ci, des étudiantes nous ont rapporté que certaines filles rencontraient des difficultés financières et qu’elles ne savaient dès lors pas s’offrir des protections hygiéniques. Certaines même utilisent du papier toilette ou des mouchoirs. Nous sommes alors allés voir la direction en expliquant ce constat et c’est comme ça que l’initiative a vu le jour », indique Catherine Van Malsack, enseignante et initiatrice du projet
Des dons venus notamment d'une grande enseigne du coin
Des « Boites sans Tabou », remplies grâce à des dons et qui font de l’Athénée des Marlaires, un établissement scolaire pionnier en la matière.
« Au départ, nous avions fait appel à l’ensemble des membres du personnel, afin de récolter un maximum de serviettes hygiéniques. Ensuite, nous nous sommes dirigé vers une grande enseigne de la commune de Gosselies, qui a tout de suite accepté d’adhérer à notre projet, en nous fournissant gratuitement tout le matériel nécéssaire. Avec la promesse que l’enseigne nous a émise, nous pouvons être assuré d’avoir un stock suffisant pour tenir le coup encore deux ans », indique Jean Homerin, le directeur de l’Athénée des Marlaires.
Un projet accueilli avec joie par les élèves
Une belle initiative, largement saluée du côté des principales concernées.
« Je connais plusieurs filles qui rencontrent des problèmes financiers et qui ne savent pas se payer de serviettes hygiéniques. Grâce à ces boîtes, elles peuvent désormais se servir et c’est une bonne chose pour elles », indique Sofia, élève de 4ème secondaire.
Un projet qui sera peut-être imiter au sein d’autres écoles. En tout cas, certaines s’y sont déjà intéressées.
