Le harcèlement sexiste fait partie intégrante du quotidien des femmes. Selon une étude de 2016 réalisée par l’asbl JUMP, 95% des Wallonnes ont fait l’objet de sexisme dans l’espace public.
Le plus souvent, il s’agit de propos déplacés, de huées, de sifflements. Dans un tiers des cas, le sexisme se traduit par des agressions et du harcèlement physique. 93% ont par ailleurs éprouvé de la colère et 71% se sont senties blessées. Dans 78% des cas, personne n’a soutenu ou aidé les victimes et 82% d’entre elles n’ont pas porté plainte.
Cette situation a pourtant un impact non-négligeable sur le comportement des femmes et des filles, sur leur liberté d’expression et de mouvement. Le confinement n’a pas diminué les faits de harcèlement sexiste, moins de monde dans les espaces publics pouvant, au contraire, favoriser ce type de comportement.
Face à ce phénomène persistant et sur base de la Résolution du Parlement wallon du 28 février 2018 visant à lutter contre les phénomènes de harcèlement sexiste dans l’espace public, dont les transports en commun, la Ministre wallonne des Droits des femmes, Christie Morreale, et son collègue en charge de la Mobilité, Philippe Henry, ont décidé de lancer une campagne de sensibilisation en partenariat avec le TEC.
« J’agis », une campagne choc
Les Ministres et le TEC ont lancé, ce vendredi, la campagne « J’agis » qui a pour objectifs de lutter contre la banalisation d’actes sexistes, de renforcer la conscientisation de chacun et, plus particulièrement des témoins de scènes de harcèlement dans l’espace public en leur donnant des clés pour réagir. Les associations de défense des femmes ont été associées à l’élaboration de cette nouvelle campagne, qui entend également faire évoluer les mentalités, de manière à remettre au centre des échanges entre hommes et femmes les notions de respect, de consentement et d’égalité.
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