Le volume d'écoute numérique de la radio devrait rattraper l'écoute FM dans le courant de l'année 2024, ressort-il d'une étude maRadio.be/IPSOS, présentée mardi à l'occasion du Digital Radio Day 2024. A l'heure actuelle, le volume total d'écoute analogique s'élève à 54%, tandis que les formats digitaux, tels que le DAB+ ou la diffusion sur internet et la télévision, atteignent 46%, selon le consortium des radios belges francophones.
En 2023, le nombre d'auditeurs exclusifs de radio numérique était déjà aussi élevé que celui des auditeurs FM. Au sein de ces plateformes digitales, c'est toujours le mode d'écoute hertzien qui domine, avec une préférence pour le DAB+ (21%).
Selon les résultats de l'étude, "la radio FM est peu satisfaisante en comparaison à l'écoute digitale au vu d'un certain nombre de critères, tels que la qualité du son, le confort de l'écoute, ou la possibilité de facilement retrouver ses chaines favorites", souligne Francis Goffin, président du conseil d'administration de maRadio.be.
Pour l'administrateur général de la RTBF, Jean-Paul Philippot, il est clair qu'on assistera un jour à un "switch-off" de la radio FM.
"On doit passer au DAB+, pour des questions économiques et environnementales, mais aussi pour maintenir la crédibilité envers le public."
Une situation qui pourrait entrainer une série de problèmes, selon le co-président de RadioZ, Nicolas Boulart. "La Fédération Wallonie-Bruxelles n'a pas donné les moyens à toutes les radios indépendantes d'émettre en DAB+, et en fonction de leur zone cadastrale, certaines radios n'ont simplement pas la possibilité d'émettre de façon digitale", regrette-t-il.
"On doit se mettre autour de la table et discuter ensemble de solutions", appuie Jean-Paul Philippot. "Il ne sera peut-être pas possible de régler tous les problèmes, mais on pourra trouver des alternatives. Il faut le faire vite, car si on procrastine, la vague va passer et on l'aura ratée."