Le chef de groupe PS au conseil communal de Charleroi a déposé plainte pour la deuxième fois de l'année suite à des menaces de mort. Comme l'explique nos confrères de Sudpresse, Jean-Philippe Preumont estime que son quartier devient une zone de non-droit où les dealers et consommateurs se croient tout permis.
La rue Génard, la place Destrée et le gazomètre à Gilly sont des endroits de plus en plus dangereux. Excédé par la situation, Jean-Philippe Preumont, chef de groupe PS au conseil communal de Charleroi, tire aujourd'hui la sonnette d'alarme. Il faut dire que le conseiller communal a reçu deux menaces de mort en quelques mois à peine.
"Depuis un certain temps il y a un phénomène de bande qui s'est développé dans ce quartier. Il y a un commerce qui s'est développé avec des substances. Au début, il n'y avait pas de nuisances pour les riverains. Mais depuis deux ans, cela va crescendo. Il y a des bandes de jeunes qui s'amusent. Mais depuis un certain temps le ton change. J'ai été menacé de mort à deux reprises" nous confie Jean-Philippe Preumont.
En mars, il reçoit une première menace de mort. Les dealers profèrent les menaces juste devant chez le conseiller communal en disant qu'il allait "le buter comme à Châtelet". Il porte alors plainte. Le chef de groupe PS est mis sous protection policière pendant plusieurs mois et collabore avec les forces de l'ordre. Mais il y a quelques jours, il doit faire face à une deuxième menace de mort. La bande se met alors sur un banc se trouvant devant son domicile et élabore des plans pour lui "régler son compte". Jean-Philippe Preumont ne se laisse pas intimer et porte à nouveau plainte.
Les riverains sont à bout
Les riverains ainsi que certains commerçants sont également molestés par certaines bandes du quartier. Tous en ont ras-le-bol. Cette situation crée un climat d'insécurité important dans le quartier. Et les nuisances sont multiples : fêtes à répétition, consommation de substances illicites sur la voie publique, forte musique,...
"Tout le mois de juin et tout le mois de juillet, il y avait entre 10 à 20 voitures sur la place Destrée. Ils étaient là en train d'aspirer du protoxyde d'azote. Ils faisaient cela toute la nuit en mettant les radios à fond. Les gens qui habitent en face et qui travaillent tôt pour certaines n'ont pas dormi durant plusieurs semaines" déplore-t-il.
Pour Jean-Philippe Preumont, le problème réside dans le fait que les bandes changent régulièrement. Il est donc difficile de trouver des solutions. Mais pour le conseiller communal, la situation ne peut plus continuer comme cela. Selon lui, il s'agit aussi d'une problématique assez large qui concerne aussi d'autres quartiers comme celui de la ville haute. Aujourd'hui, il espère que son appel sera attendu avant qu'un malheur ne se produise.