En novembre 2021, un homme était enlevé à Gilly pour être ensuite séquestré et violemment agressé. Lundi, le ministère public a requis des peines de prison allant de 3 ans à 10 ans contre les prévenus poursuivis.
Lundi en fin d'après-midi, le ministère public a requis des peines de prison contre ces 8 prévenus poursuivis pour une prise d'otage, des coups et blessures sur trois personnes dont un mineur et une violation de domicile.
Pour rappel, le 12 novembre dernier, la victime a été enlevée à son domicile rue de la Lune à Gilly par quatre personnes armées d'un taser et d'un marteau.
« Deux personnes présentes au domicile de la victime, dont un garçon mineur, sont allées porter plainte le jour même à la zone de police de Charleroi. Sur eux, les policiers ont constaté des traces de violence », a expliqué le ministère public.
Le lendemain, « la victime a été découverte dans la cave, dans un état déplorable. Elle a subi des coups de marteau et de taser. C'est la géolocalisation d'un appareil sur la victime et le remarquable travail des enquêteurs qui ont permis de la retrouver ».
8 prévenus poursuivis
8 prévenus sont poursuivis pour la prise d'otage, les coups et blessures sur les trois personnes et la violation de domicile. Selon le ministère public, Nicolas M. est le chef qui a ordonné l'expédition punitive à la suite d'une dette liée à des produits stupéfiants que lui devait son dealer, mais également à la suite d'une première altercation trois jours plus tôt.
« Trois jours avant, j'avais été victime d'une morsure par l'un des chiens lâchés à Gilly lors d'un litige de chantier. Je n'étais pas dans mon état normal à l'issue d'une soirée arrosée et sur un coup de tête, on est partis. J'ai montré ma morsure et on s'est tous emballés. J'ai pris un taser et un marteau parce que je savais qu'il y avait un chien là-bas, c'était pour lui faire peur », a expliqué le prévenu.
3 à 10 ans requis
Des peines allant de 3 à 10 ans de prison ont été requises. Seul Nicolas M. est concerné par la plus haute peine.
Les différents avocats à la défense ont plaidé des mesures de faveur ou des acquittements. Me Frank Discepoli, pour Nicolas M., a plaidé une peine ne dépassant pas les cinq ans de prison :
« Le kidnapping n'était pas prévu, mais bien la vengeance pour la morsure de chien subie trois jours avant les faits. »
Le jugement est attendu pour le 14 novembre prochain.
Source : Belga