La nouvelle est tombée dans l’après-midi. A l’âge de 93 ans, la voix d’Henri Golan vient de s’éteindre. Le chanteur wallon carolo originaire de Montignies-sur-Sambre est décédé après plus de 50 ans de carrière. Il incarnait une certaine idée de notre terroir, proche du peuple. Et il était aussi fan des Dogues. Retour sur une carrière et portrait d’un personnage résolument carolo.
Un demi-siècle de carrière
Il avait 90 ans, il faisait son dernier concert, après 50 ans de carrière, au PBA. Un concert plein d’émotion dans un lieu qu’il connaissait bien. La fin de carrière d’Henry Golan, une institution carolo. Décédé alors qu’il allait avoir 94 ans.
Un vrai carolo
Une vie qui a commencé à Montignies-sur-Sambre sous le nom de Willy Deshaibe, le futur artiste suit des études à l’UT, l’Université du Travail, où il fréquente les classes techniques. Il travaille ensuite dans la sidérurgie, avant de se lancer dans sa passion, le wallon et les chansons. Avec l’aide d’Emile Lempereur, un des plus grands spécialistes du wallon de chez nous, aujourd’hui décédé lui aussi.
Des succès du terroir
Fin des années 70, il bénéficie de la vague des radios libres. Il a beaucoup côtoyé Jean Goffart de Radio Quartz. Et c’est à cette époque qu’il enregistre son plus grand succès: « Em Vî montons ne cyclo ». Son vrai nom, c’était Willy Dehaibe. Il a écrit en wallon et en français, avec une gouaille toujours présente. Et il a pprésenté des spectacles avec Claude François, Rika Zaraï, Sacha Distel, Dalida, Jacques Dutronc ou encore Annie Cordy. Et c’était un vrai carolo, fan de foot. Un vrai Dogue.
Une certaine idée du wallon
Henri Golan, c’était une idée du wallon, une idée de la fête bien de chez nous. Sans porise de tête. Des idées bien tranchées, parfois un peu café du comptoir. Une façon bien à lui de faire vivre notre terroir.