Les menstruations sont trop souvent source de stigmatisation ou discrimination auprès de beaucoup de jeunes. La Wallonie-Bruxelles Enseignement lance un projet pilote dans ses écoles, nommé " Sang Stress, les règles c’est naturel". Le plan vise la mise à disposition gratuite de protections menstruelles via l’installation de distributeurs dans les établissements, accompagnée d’une sensibilisation des élèves et personnels sur la question des règles encore trop souvent méconnue et taboue. L’Athénée royal des Marlaires à Gosselies fait partie des 5 établissements et 2 internats qui ont rejoint la 1ere phase du projet pilote.
12%, c’est le pourcentage de femmes en Belgique qui éprouvent encore des problèmes financiers à se procurer des protections périodiques. Afin de lutter contre cette précarité, mais aussi aider les adolescentes qui font face à des stigmatisations ou discriminations, l’Athénée Royale "Les Marlaires" à Gosselies a installé des distributeurs de serviettes hygiéniques ou tampons dans ses classes.
" Le projet a pour but de développer une approche globale, à travers une sensibilisation aux règles qui sont encore trop souvent taboues dans notre société, indique Delphine Gérard, cheffe de projet à la direction générale de Wallonie-Bruxelles Enseignement."
La précarité menstruelle
En Belgique, environ 2,7 millions de femmes sont concernées par les règles menstruelles. Les menstruations apparaissent dans la vie d’une femme aux environs de ses 12 ans, elles durent entre 32 à 42 ans.
Par mois, l’achat de protections hygiéniques et antidouleur coûte en moyenne 10 à 15 euros ce qui représente un budget de 100 à 150 euros par an.
"La précarité menstruelle est une réalité chez de nombreuses femmes, confie Caroline Desir, ministre de l’Éducation.On voit que certaines filles doivent parfois quitter l’école car elles ne disposent pas de protection hygiénique. Il est donc important de leur venir en aide."
Diminuer la charge mentale
Le projet a également pour but de diminuer la charge mentale des élèves. Les jeunes filles auront désormais directement accès, et ce gratuitement à des protections menstruelles.
Le sujet des règles chez les femmes est encore trop souvent tabou pour des raisons philosophiques, culturelles ou religieuses.
"Ce projet est idéal pour la politique que nous essayons de défendre avec Wallonie-Bruxelles Enseignement, indique la ministre. On souhaite généraliser les cours d’éducation à la sexualité pour sensibiliser les élèves dès le plus jeune âge."
Ce programme amènera une plus grande ouverture d’esprit auprès des élèves. L’objectif à long terme est d’installer des distributeurs de protections hygiéniques et la sensibilisation qui l’accompagne à l’ensemble des établissements de Wallonie-Bruxelles Enseignement .
Clara Declercq