Le 26 novembre dernier, la société General Electric a annoncé son intention de fermer son site carolo, situé à Marchienne-au-Pont. Depuis, la procédure Renault a été officiellement lancée et une centaine d'emplois sont aujourd'hui menacés. Malgré la manifestation récente de deux repreneurs, les travailleurs de General Electrics ont pourtant pris il y a quelques jours la décision de se mettre en grève pour une durée de 24 heures. Les syndicats reprochent à la direction d'avoir enclenché unilatéralement la phase 2 de la procédure Renault et elles souhaitent obtenir davantage d'éclaircissements quant aux conditions de la reprise de l'entreprise. Ce sont ces éléments qui ont amené le député Ecolo Christophe Clersy à interroger, une nouvelle fois, le Ministre de l’Economie, Willy Borsus, sur ce dossier.
Le Ministre a annoncé que la baisse des activités prévues ne laissera au siège de Charleroi que la charge de la révision des moteurs. Face à ces constats, 12 réunions du conseil d’entreprise ont eu lieu. A la suite de ces rencontres, une proposition s’est dégagée en ce qui concerne la suppression des rôles, celle-ci a été ajustée tout au long du processus pour aboutir à une organisation cible de 32 postes et à la suppression de 70 positions, entraînant potentiellement 60 suppressions de postes.
La direction prévoit que les premiers départs n’interviendront qu'à partir du mois de septembre et pourraient s'échelonner jusque la fin de l’année.
Ecolo plaide pour que la Wallonie poursuive ses efforts afin qu’un repreneur puisse être trouvé, la direction restant par ailleurs ouverte par rapport à cette option qui permettrait d’atténuer le choc social.
Une offre ferme basée sur la vente de l’activité est en tous les cas sur la table et a été présentée aux organisations syndicales le 3 juin dernier.
« C’est clairement 60 pertes d’emploi de trop malgré les efforts de la Wallonie », déclare Christophe Clersy.
« Ce plan social et les perspectives de reprise ouvrent néanmoins quelques perspectives à court terme pour les travailleurs. Ces derniers demandent de la transparence dans le cadre de cette reprise et c’est légitime eu égard au contexte initial qui n’était pas de nature à rendre la négociation sereine. On apprenait en effet il y a peu de l'Agence Bloomberg que malgré les graves difficultés dans lesquelles General Electric se débat depuis, il faut bien le dire, cinq longues années, son PDG allait toucher un faramineux bonus de 47 millions de dollars en stock- options au prix de nombreuses cessions d'actifs et d'un co t social extrêmement élevé. On parle ici de 13 000 suppressions d’emplois à l'échelle du groupe. Ecolo plaide en tous les cas pour que la Wallonie continue à se mobiliser dans ce dossier afin de préserver l'emploi », conclut le député.