Dans le cadre de sa lutte active contre les chancres immobiliers et plus particulièrement les bâtiments délabrés et/ou laissés à l’abandon, la Ville de Fleurus a procédé à une vaste opération de recensement. 2300 logements sont ciblés dont 596 définis comme potentiellement inoccupés. Les propriétaires seront contactés et gare à ceux qui ne réagiront pas.
C’est pour éliminer les chancres immobiliers de son territoire que la ville de Fleurus a décidé de procéder à un large recensement des logements inoccupés depuis plus de 5 ans. Une action menée par l’échevin du logement, Mme Mélina Cacciatore.
« Le recensement des bâtiments inoccupés, des logements à l’abandon, fait partie des actions de notre déclaration de politique en matière de logement, une action qui va permettre à répondre à un des objectifs qui est de permettre aux fleurusiens d’avoir un logement décent et adapté à leurs besoins. »
Suite à un long et complexe travail de recensement qui n’est toutefois pas à l’abri de quelques erreurs, les fonctionnaires ont relevés un total de 2300 logements inoccupés depuis plus de 5 ans.
2300 logements recensés
2300 logements c’est énorme, mais au final parmi ceux-ci 596 ont été définis comme potentiellement inoccupés.
« Parmi les 2300 logements annoncés, parmi ceux-ci nous avons pu constater qu’un même bâtiment avait parfois trois numérotation différentes selon les différents inscriptions cadastrales. Et au fur et à mesure, cette jauge s’est réduite. Nous n’avions pas toujours les mises à jour non plus. Aujourd’hui, on peut annoncer plus de 500 logements inoccupés et parmi ceux-ci nous aurons peut-être encore avoir la surprise de voir ce chiffre diminuer. »
Dès ce 20 août, les propriétaires de ces bâtiments seront informés, par courrier recommandé, de ce constat. Ils auront la possibilité de remplir les formulaires de déclaration ainsi que leurs justificatifs endéans les 30 jours après réception du courrier. S’ils ne répondaient pas, ils seront rappelé à l’ordre par la commune.
Une procédure en deux temps
Une première vague de constats sera envoyée à tous les propriétaires de biens suspectés inoccupés depuis plus de 5 ans. Une seconde vague de constats sera envoyée à tous les autres propriétaires de biens suspectés inoccupés.
« Si le bâtiment n’était pas inoccupé nous devrions voir apparaitre une domiciliation et là le problème est réglé. S'il est réellement inoccupés depuis plus de 5 ans, nous demandons aux propriétaires de se justifier. Il n'est pas toujours possible pour les propriétaire de remettre leurs biens en état. Il y a des solutions nous pouvons les aider. »
Le rôle de la commune est en effet de pouvoir leur apporter des pistes de solutions telles que les primes existantes au niveau wallon et communal et de les aiguiller vers des organismes tels que l’A.I.S. qui pourraient prendre en charge la location de leurs biens. Et si ce n’est toujours pas possible, en dernier recours, il reste la vente du bien.
« Chaque commune dispose d’une taxe sur les logements inoccupés. Je n’aime pas de parler de taxes surtout en ce moment, mais si le propriétaire ne réagit pas il devra s'acquitter de cette taxe de 180 euros du mètre courant par façade. Nous procédons de manière préventive, avec des mesures d'avertissement très claires, pour évitéer d'aller jusque là. »
A travers cette démarche, l’objectif final poursuivi par la Ville est d’améliorer le cadre de vie de nos citoyens et d’impulser la remise sur le marché locatif de logements accessibles et de qualité. Par sa position géographique, Fleurus reste une ville attractive en matière de logement.
Afin d'aider propriétaires et locataires, la ville de Fleurus éditera très prochainement un guide du logement accessible à tous. Dans ce guide, chacun trouvera des informations tant sur les primes à la rénovation et la législation wallonne que sur les vicissitudes d'un parcours du locataire.