Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné lundi la mère et le beau-père d'un jeune garçon retrouvé, début janvier, enfermé à Marcinelle dans une pièce étroite et sombre, à des peines d'emprisonnement ferme de trois et sept ans respectivement.
Il a retenu contre les deux prévenus les préventions de détention arbitraire et de privation d'aliments, et, contre le père, celles de traitements inhumains et de coups et blessures en plus.
Les peines prononcées lundi correspondent au réquisitoire du parquet dans le cas de la mère. Elles les dépassent en revanche dans celui du beau-père contre lequel le parquet avait requis une peine d'au moins cinq ans lors de l'audience qui s'est tenue début juillet.
Cette audience avait été l'occasion de lever le voile sur le calvaire vécu durant de longs mois par le garçon, entre séquestration, privation de soins et d'aliments, traitements inhumains, coups et punitions, dont de longues séquences à genoux avec, à bout de bras, un bac et plusieurs bouteilles.
Dans leur défense, les deux adultes attribuaient une partie de ces punitions à des "vols" de nourriture. L'enquête a permis de contextualiser ces "vols" supposés, commis par un enfant qui mangeait rarement à sa faim. En période de vacances, l'enfant devait parfois attendre l'après-midi pour avoir son premier repas de la journée, sa mère travaillant et son beau-père se réveillant très tard.
Durant les dernières semaines de son calvaire, l'enfant a, semble-t-il, passé de très longues heures dans la petite pièce étroite où il a finalement été retrouvé début janvier.