Le procès de Benoît Corman et d'Assumpta Nsimyumuremyi s'est poursuivi mardi devant la cour d'assises du Hainaut à Mons. Le Carolorégien et la Belge d'origine rwandaise sont accusés du meurtre de Maria Isabel Alarcia Sanz, commis le 9 juillet 2021 à la rue des Roseaux à Gosselies.
Mardi, la cour a auditionné les témoins qui sont intervenus les premiers sur les lieux du drame, lesquels s'est déroulé à huis clos dans un appartement.
Le médecin urgentiste et le pompier, appelés sur place, ont été les premiers à témoigner. Le pompier n'a plus vraiment de souvenir des faits. Le médecin est le premier à être entré dans l'appartement. "La dame était allongée dans son lit, sur le côté et sous sa couette. On a vite constaté des hématomes sur la face et les avant-bras", se souvient le médecin urgentiste. Selon lui, la victime était décédée depuis une heure ou deux.
Le pompier a déclaré, lors de son audition à la police, qu'Assumpta était agitée et hystérique, alors que Benoît semblait ivre et amorphe.
Assumpta avait demandé au voisin d'appeler la police. L'homme est décédé depuis les faits. Le président de la cour a lu sa déclaration. Il confirme qu'Assumpta lui a annoncé que Maria Isabel était morte, désignant Benoît comme étant l'auteur du crime.
Ce témoin avait remarqué la présence des accusés chez la victime. Toutefois, il limitait les contacts, car ils étaient souvent ivres. Il a vu sa voisine, pour la dernière fois, le matin des faits. Maria Isabel semblait aller bien.
Selon ses enfants, Maria Isabel n'a pas toujours été une femme alcoolique, c'était une bonne mère pour ses quatre enfants. Sa fille aînée décrit sa mère comme une femme serviable. Le jour du drame, elle a été appelée par le voisin, lequel lui a dit que sa mère avait été tuée, elle ne voulait pas y croire. Elle savait que sa mère hébergeait une femme, mais elle ne lui a jamais parlé de violence. "Ils ont retiré une maman et privé des petits-enfants de connaître leur grand-mère. Qu'ils réfléchissent à ça" at-elle déclaré.
Lundi, Benoît Corman a avoué avoir étranglé, puis étouffé, Maria Isabel. Il prétend qu'Assumpta avait frappé préalablement la victime. L'accusée conteste, désignée avoir vu son compagnon tuer la victime et sortir de la maison pour appeler les secours.
Mercredi, les avocats et l'avocat général débattront sur la culpabilité des deux accusés.