La cour d'assises du Hainaut a auditionné, mardi, les gens qui ont fréquenté Pascal Anique dans les cafés de Courcelles. Celui qui est accusé du meurtre de Marie Mascaux, et de coups portés à celle-ci, a été présenté comme un être colérique, jouant souvent du coup du poing.
Pascal Anique est un alcoolique notoire. Ce gaillard de près de deux mètres et de plus de cent trente kilos aimait élever la voix dans les nombreux bistrots qu'il fréquentait à Courcelles.
Le patron d'un premier café a déclaré que Pascal Anique n'avait pas accepté une remarque de sa part et qu'il a tenté de le frapper. Le gérant a réussi à esquiver le coup et il a mis Pascal Anique, avec l'aide d'autres clients, à la porte.
Il décrit l'accusé comme provocateur quand il était sous influence de l'alcool. "Beaucoup de gens ne l'appréciaient pas. Il voulait impressionner le monde avec son physique, il aimait bien en imposer. Il testait des jeux de force, des jeux de regard, il savait avec qui il pouvait le faire".
Selon un autre témoin, Pascal Anique était ingérable quand il avait bu, "il montait rapidement dans les tours", dit-il.
Pascal Anique avait été interdit de séjour dans deux cafés en raison de ses colères et des rixes. Il aimait visiblement bien se vanter de ses bagarres auprès des proches de Marie Mascaux.
Le 26 décembre, quelques heures avant le crime, Pascal Anique a fait le tour des cafés. Il était énervé sur Marie, qu'il ne pouvait plus voir en raison d'une mesure d'éloignement imposée par le juge d'instruction, car elle ne répondait pas au téléphone. Pour le calmer, ses amis lui ont servi à boire.
Selon une dame, Pascal Anique a proféré des menaces de mort contre Marie Mascaux. Elle confirme qu'il répétait en boucle : "je vais la tuer", au moins à deux reprises. Elle a déclaré avoir pris cela comme des paroles en l'air.
Pour la première fois, le serveur d'un autre café déclare qu'il a entendu l'accusé dire, le 26 décembre 2021, qu'il allait commettre une bêtise, juste avant de se rendre chez Marie Mascaux. Toutefois, ce témoin n'est pas très précis, déclarant des choses contraires à ce qu'il avait dit à la police, quelques jours après le crime, survenu la nuit du 26 au 27 décembre 2021.
Un patron de café ne fut pas étonné d'apprendre que l'accusé avait commis un homicide. Toutefois, il ne pensait pas qu'il allait s'en prendre à une femme.