Me Régis Brocca, avocat de Pascal Anique, n'a contesté, jeudi après-midi devant la cour d'assises du Hainaut, que la seule préméditation dans le chef de son client.
Me Brocca, assisté par Me Renaud Huwart, a contesté la circonstance aggravante de préméditation, question demandée au jury par les autres parties au procès. Le meurtre n'est pas mis en doute, bien que l'accusé ait déclaré, lundi, qu'il n'avait pas eu l'intention de tuer Marie Mascaux en lui portant de nombreux coups au visage.
Selon Me Brocca, la surconsommation de testostérone dans le chef de son client (qui affichait un taux trois fois supérieur à la moyenne) explique son comportement, alors qu'il était déjà violent et alcoolique. "C'est une bombe humaine qui a explosé la nuit du 26 au 27 décembre 2021", a déclaré l'avocat.
L'avocat de la défense conteste donc la circonstance aggravante de préméditation sur le crime. Selon la partie civile et l'accusation, l'assassinat est au contraire établi par les déclarations des témoins, lesquels ont raconté que l'accusé répétait en boucle qu'il allait tuer sa compagne. Pour Me Brocca, ce n'est pas suffisant et il dit avoir relevé de nombreuses incohérences dans ces témoignages. "Ce sont des paroles en l'air", insiste Me Brocca.
Les préventions de coups ne sont pas contestées.
Après de brèves répliques, le jury est entré en délibération. Un verdict est attendu dans la soirée.