Jeudi et vendredi la chambre du conseil de Charleroi examinera le dossier de l’affaire Chovanec, ce slovaque qui a trouvé la mort dans des circonstances encore obscures suite à son arrestation à l’aéroport de Charleroi. L’affaire sera-t-elle renvoyée en correctionnelle ? C’est toute la question.
Les informations émanes de nos confrère de Sud info.
Pour rappel Jozef Chovanec est décédé le 27 février 2018 à l'Hôpital Marie Curie de Charleroi où il avait été transféré à la suite d'un malaise cardiaque survenu le 24 février vers 5h00.
Il avait été maintenu dans une cellule de la Police de l’aéroport de Charleroi où après s’être fracassé la tête contre les murs à plusieurs reprises, les policiers avaient dû intervenir.
La révélation de cette affaire à l'été 2020 avec la diffusion d’une vidéo sur laquelle on voit une jeune policière faire un salut nazi, avait entraîné de sérieux remous politiques autour du ministre de l'Intérieur de l'époque, Jan Jambon.
Quelle sera la décision de la chambre du conseil ?
Toutes les hypothèses sont permises à l’heure actuelle. Le procureur du Roi Vincent Fiasse, ne veut rien dire et réserve sa plaidoirie pour la chambre di conseil.
L’association Unia qui s’est porté partie civile demande des devoirs complémentaires d’enquête au juge d'instruction. Leurs arguments ? Les deux expertises concernant la mort de Josef Chovanec sont discordantes. L’association demande aussi le renvoi du procès en correctionnelle pour déterminer les causes exactes du décès du jeune slovaque.
La jeune policière a fait ses excuses
La policière qui avait fait le salut nazi à l’époque des faits, a depuis retrouvé son poste à l’aéroport de Charleroi.
S’agissait-il d’une erreur de jeunesse ? Elle avait 22 ans à l’époque des faits. Son avocate plaide plutôt pour un geste maladroit sans haine, ni racisme. La jeune policière aurait semble-t-il voulu dire à ses collègues que l’homme s’exprimait de façon féroce dans une langue incompréhensible qui ressemblait de l’allemand. Faute de mots, elle aurait utilisé ce geste malencontreux et filmé surtout !
La jeune femme a d’ailleurs eu l’occasion de s’en expliquer devant une association de victime de l’holocauste. Selon sa conseillère, il n’a pas fallu longtemps aux membres de cette association pour se rendre compte que la policière n’avait pas les traits d’une personne raciste ou haineuse. Elle s’est d’ailleurs excusée.
Source : Sudinfo