L'ordonnance dans le dossier du décès de Jozef Chovanec qui devait être prononcée ce lundi, est reporté au mercredi 25 septembre. Le parquet avait sollicité en janvier un non-lieu pour les 31 inculpés, tandis que la partie civile avait sollicité un renvoi devant la justice.
Jozef Chovanec est décédé le 27 février 2018 à l'hôpital Marie Curie de Charleroi, où il avait été transféré à la suite d'un malaise cardiaque survenu le 24 février. Pris de délire, ce citoyen slovaque avait été maîtrisé fermement par plusieurs policiers dans une cellule de l'aéroport de Charleroi, où il entendait prendre un avion pour retourner dans son pays natal. Emmené en cellule, Jozef Chovanec s'était frappé la tête plusieurs dizaines de fois contre un mur. En sang et très agité, ce dernier avait été maîtrisé par le biais d'un plaquage ventral, la tête enveloppée dans une couverture, avant de recevoir l'injection d'un calmant. Les images de vidéosurveillance de l'intervention ont notamment montré des agents souriants et une policière effectuant un salut nazi.
Trente-et-un inculpés, dont principalement des policiers, pourraient faire l'objet d'un renvoi devant le tribunal correctionnel de Charleroi. Ces derniers se sont défendus en janvier dernier après deux jours de débats devant la chambre du conseil. Le ministère public avait sollicité un non-lieu pour l'ensemble des inculpés.
Reportée une première fois en raison de l'absence pour maladie de la présidente, l'ordonnance a fait l'objet d'un nouveau report au 25 septembre prochain. Un dessaisissement de la juge pourrait être sollicité par l'une des parties. Si la demande est effectuée, la Cour de cassation devra se pencher sur la demande. "En cas de dessaisissement, il faudra recommencer les débats", a confirmé Me Hayat, l'avocate de trois des policiers impliqués dans les faits.