Pour cette 10ème année consécutive et placée sous le signe de la solidarité du mouvement sportif, la grande soirée de remise des « Fair Play Panathlon Awards » s’est déroulée ce lundi 20 septembre au Centre Culturel d’Uccle pour récompenser les auteurs des plus beaux gestes et projets Fair-Play réalisés au cours de l’année 2019-2020 en Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans notre région, c’est le sportif Keevin Malcourant de Marchienne-au-Pont qui a été valorisé dans la catégorie: « Un/e sportif/ve ou une équipe de + de 18 ans ayant réalisé un geste fair-play ». Pour avoir accompagné pendant toute une course un autre coureur atteint de la maladie de Parkinson, laissant tomber sa volonté de courir pour un chrono.
Une belle histoire de la course à pied: celle de Guido Colpaert (82 ans) et Keevin Malcourant (39 ans). Les deux hommes ne se connaissaient pas avant l’épreuve, mais ont finalement partagé les 5km.
"En fait, Guido était sur la ligne de départ et m’a demandé de lui prendre la main pour les premiers mètres vu le monde", explique Keevin Malcourant. "Je me suis dit qu’en effet c’était dangereux pour lui. On a démarré, puis je lui ai demandé s’il ne voulait pas que je continue avec lui. Il était d’accord."
Guido Colpaert est bien connu dans la course à pied namuroise. Membre du Running Club de Namur, l’homme est atteint de la maladie de Parkinson et trouve dans la course à pied un moyen de s’en libérer. Guido a d’ailleurs reçu le Trophée de la reconnaissance au mérite sportif de la Ville de Namur en février 2019. "Logiquement, je visais un meilleur chrono (deux hommes ont franchi la ligne en 32 minutes). Je pensais courir beaucoup mieux, mais en fait, ça a peu d’importance", avoue Keevin.
C’est donc la relation humaine qui a primé sur le côté sportif. "Partir et se dire qu’il lui était peutêtre arrivé quelque chose, je n’aurais pas eu la conscience tranquille. Ça ne changeait rien pour moi de courir avec Guido", ajoute le coureur de Marchienne-au-Pont. Finalement cette histoire résume assez bien l’esprit de la course à pied. Même si chacun vise des objectifs personnels et court à son propre rythme, le soutien mutuel et l’esprit collectif est bien présent. "Oui, c’est la bonne action de mon week-end. C’était une course particulière, mais je suis content de l’avoir faite", conclut Keevin Malcourant.