Les élèves de maternelle pourront reprendre le chemin des classes dès le mardi 2 juin. Tous ceux de primaire devraient faire de même le lundi 8 juin.
Tous les élèves de maternelle sont invités à reprendre le chemin des classes à plein temps dès le mardi 2 juin. Tous ceux de primaire devraient faire de même le lundi 8 juin, ont convenu mercredi soir l’État fédéral et les entités fédérées lors d’un comité de concertation, et ce en accord avec le groupe d’experts chargé de la stratégie de déconfinement (GEES).
Après plus de deux mois de confinement, cet isolement commençait en effet à peser considérablement sur leur bien-être psychologique, selon l’avis unanime du monde pédiatrique.
Dès lors, après concertation avec le secteur et dans la même ligne que les experts du GEES, le Comité de concertation a pris les décisions suivantes :
- Pour des raisons pédagogiques et sociales, il n’est pas conseillé au personnel enseignant de porter un masque lorsqu’ils s’occupent des enfants. Par contre, le port du masque est toujours fortement recommandé entre adultes.
- Le respect des distances de sécurité n’est pas nécessaire.
- L’ensemble des cours dans les écoles primaires pourront reprendre à partir du 8 juin (avec une journée « test » possible le 5 juin). En ce qui concerne le personnel enseignant/encadrant, le port du masque est fortement recommandé si les distances de sécurité ne peuvent pas être respectées.
- Les consignes relatives aux distances de sécurité pourront être assouplies en ce qui concerne les élèves de primaires entre eux. Elles doivent néanmoins continuer à être d’application entre les élèves et leurs professeurs, entre les enseignants eux-mêmes et entre les enseignants et les parents d’élèves.
- Lors des récréations, les élèves doivent jouer autant que possible avec leurs camarades de classe selon le principe de « bulle de contacts ».
- Les mesures d’hygiène (lavage fréquent des mains, etc.) restent primordiales pour tout le monde.
- Les classes, les couloirs et les salles des professeurs doivent être aérés à tout moment.
- Il est préférable de se tourner vers des activités/des cours en extérieur quand c’est possible.
- Chaque établissement scolaire doit pouvoir mettre en place un plan d’urgence en cas de foyer de contamination.
- En raison de la pandémie, les cours avaient été suspendus à partir du 16 mars dernier. Ils avaient progressivement repris en Fédération Wallonie-Bruxelles à partir du 18 mai pour les 6e primaires et les classes terminales du secondaire. Depuis le 25 mai, les élèves de 1ère et 2e primaire, ainsi que ceux de 2e secondaire avaient également la possibilité de reprendre les cours, mais sous de strictes conditions sanitaires.
La ministre de l’Éducation Caroline Désir a tenu mercredi soir une réunion de concertation avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement (fédérations de pouvoirs organisateurs, organisations syndicales, fédérations d’associations de parents) comme elle l’a fait lors des précédentes décisions du CNS. Elle précise déjà que les pouvoirs organisateurs, sur base de leurs réalités locales et contraintes propres, pourront choisir de différer ou adapter cette nouvelle étape de reprise des leçons. Il leur appartient, le cas échéant, de fixer le moment exact de la reprise des leçons et le temps d’enseignement adaptés à leurs possibilités.
Les parents réagissent
Les avis divergent à propos de la réouverture des écoles. Si certains sont catégoriquement contre, d’autres ont changé d’avis. Quentin est professeur dans le supérieur. Au début de la semaine, nous l’avons interrogé pour parler de la réouverture des écoles. Ses enfants sont en maternelle et pour lui une rentrée ce n’était pas envisageable.
« Vous savez, on demande aux enfants de porter un masque. Mais il y a le bon port du masque. Je ne suis pas certain qu’un enfant va pouvoir bien porter son masque. Dès lors est-ce nécessaire ? »
Aujourd’hui, changement de cap !
« Dans le cadre d’une réouverture comme celle-là, aussi forte et avec une demande aussi forte, on compte remettre nos enfants en classe à partir du moment où l’on va devoir nous-même travailler. Je pense qu’il y a un assouplissement des règles et pour les enfants c’est très bon ! Le contact physique est très important en maternelle. »
Quentin demande également un teasting des professeurs, pour lui c’est important que les instituteurs et institutrices soient en bonne santé lors des cours.