Nuit agitée pour les pompiers de Charleroi. En effet, quatre écoles fondamentales de l’enseignement officiel de la Ville, ont été la cible d’incendies. Sur place, des tags « anti-Evras », le programme d’Education à la Vie Affective et Sexuelle ont été découverts. Pas de doute, il s’agit bien d’actes criminels.
L'impact psychologique sur les équipes pédagogiques est très important
Le bourgmestre de Charleroi Paul Magnette et l'échevine carolo de l'Enseignement Julie Patte ont fait le point mercredi matin sur la situation après les incendies provoqués dans la nuit dans quatre écoles carolos. Selon eux, les établissements ont évité le pire, mais l'impact psychologique sur les équipes pédagogiques est très important.
Les quatre incendies ont été provoqués entre 23h30 et 01h00 du matin. Heureusement, les dispositifs incendie ou anti-intrusion ont bien fonctionné permettant des interventions rapides des pompiers et des dégâts qualifiés de « maîtrisés ».
Les écoles du Nord à Charleroi, des Petits Loups à Couillet, ainsi que celles de la Petite Chenevière et de l’Hublinbu à Marcinelle, ont été touchées par ces incendies. Trois d’entre elles sont restées fermées aujourd’hui et le resteront sûrement encore dans les prochains jours.
"Mais si les dégâts sont limités, on est passé à côté du pire car certaines de ces écoles abritent des conciergeries", a indiqué Julie Patte.
Une enquête a été ouverte
Mercredi matin, le parquet de Charleroi s'était déjà saisi du dossier, demandant une série de devoirs d’enquête.
"Pour les équipes pédagogiques qui sont particulièrement touchées par la valeur symbolique de tels actes, nous avons demandé l'intervention du service des Équipes mobiles, un dispositif qui existe au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles et qui peut intervenir en cas de situation critique comme celle-ci pour soutenir le personnel et lui permettre d'être apte au moment d'accueillir de nouveau les enfants et de leur expliquer ce qu'il s'est passé", a affirmé Julie Patte.
Des groupes complotistes et ou d’extrémistes, pourraient être à l’origine de ces incendies. Des tracts anti-Evras seraient même distribués aux parents par ces derniers devant les écoles Pourtant à Charleroi, des animations d’éducation affectives et sexuelles existaient, depuis 1985 pour les élèves de 6ème primaire. Quatre dossiers sont actuellement à l'information.
"C'est la police judiciaire fédérale (PJF) qui est en charge de l'enquête. En fonction des éléments récoltés, on verra l'orientation à donner à ces dossiers. Aucun suspect n'est encore identifié", a conclu l'autorité judiciaire.
Edito:
Martial Dumont, rédacteur en chef à Télésambre, vous propose de découvrir son édito en cliquant sur le lien suivant: