L'indexation tarifaire de 5,9% des abonnements SNCB domicile-travail dès le 1er février nuit à la position concurrentielle du train par rapport à la voiture, estiment le Conseil central de l'Économie (CCE) et le Conseil national du Travail (CNT) dans un avis publié mardi. Ils considèrent qu'une augmentation de prix doit s'accompagner d'une amélioration de la qualité des services de la SNCB.
"Pourtant, les Conseils déduisent des chiffres disponibles sur le site web d'Infrabel (le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire, ndlr) qu'il y a eu plus de retards et d'annulations de trains en 2023 qu'en 2022", soulignent-ils. "La ponctualité des trains est passée en moyenne de 89,24 % à 87,48 %, ce qui est inférieur à la valeur de progression (90 %) pour 2023 prévue dans l'annexe 9 du contrat de service public 2023-2032 de la SNCB. Le pourcentage de trains supprimés est passé d'une moyenne de 3,81 % à 4,03 %."
Ils déplorent en outre le fait que les retards de train de 15 à 30 minutes ne sont plus indemnisés et jugent que cette combinaison de facteurs "n'est pas vraiment propice à l'augmentation du nombre de voyageurs ferroviaires et pourrait avoir des conséquences négatives tant sur la mobilité que sur les recettes financières de la SNCB".
Les Conseils demandent que plusieurs mesures soient mises en place. Ils insistent, notamment, sur l'amélioration globale de la qualité des transports en commun (ponctualité, fréquence, vitesse, confort...). Ils recommandent en outre d'accroître la facilité d'utilisation des transports en commun pour le voyageur en développant un système de transports au fonctionnement optimal et mieux intégré, et de faciliter la combinaison train-vélo.
Les Conseils regrettent également qu'il n'existe pas encore de titre de transport combiné pour les travailleurs qui souhaitent combiner un Flex Abonnement de la SNCB avec un titre de transport flexible d'un opérateur de transport en commun régional.