Dans les écoles, l’organisation est de plus en plus difficile. Régulièrement, des profs doivent être mis en quarantaine et il est difficile de les remplacer. Résultat, les élèves passent de plus en plus de temps à l’étude et des heures de cours pas données. Une situation qui inquiète les directeurs d’école puisque les cours à distance ne seraient pas, selon nombre d’entre eux, une solution idéale. L’exemple de l’Athénée Magritte de Châtelet.
« Ca désorganise tout »
A l’Athénée Magritte, comme un peu partout, les élèves passent de plus en plus de temps en salle d’étude. Ici, il y a en moyenne 10% des enseignants qui sont en quarantaine. Très peu sont positifs, mais ils ne peuvent pas assurer leurs cours.
« Ca désorganise et ça remplit les salles d’étude, témoigne Salvatore Ribaudo, le Préfet de l’Athénée René Magritte de Châtelet. Mais nous essayons tant bien que mal de faire notre travail consciencieusement. »
Ici, l’ensemble des éducateurs a été mis en quarantaine, l’un d’eux étant positif. Mais tout de suite, l’école a pu remplacer toute l’équipe. Mais le remplacement est plus difficile pour les professeurs. Il y avait déjà des problèmes pour remplacer les profs dans certains cours. La crise sanitaire n’a rien arrangé.
« On ne peut pas faire du bon travail dans ces conditions »
Il faut donc s’adapter tous les jours. La chance, c’est que tous ne sont pas en quarantaine en même temps. Mais le problème vient aussi des élèves qui sont aussi en quarantaine. Il faut les tenir au courant. Une plate-forme informatique avait donc été créée en mars dernier. Elle est toujours opérationnelle.
« Ce n’est pas l’idéal, précise pourtant encore le Préfet. Ce que nous vivons à l’heure actuelle ne nous permet pas de faire un boulot comme nous avons envie de le faire. L’école tourne pourtant cinq jours sur cinq. Et c’est la bonne solution puisqu’on a eu du mal à ‘’récupérer’’ nos élèves après le confinement. Et pour les professeurs non plus, ce n’est pas une bonne solution. Je pense que nous avons tous besoin d’un rythme normal de cinq jours par semaine à l’école. Mais les conditions dans lesquelles nous travaillons actuellement sont telles que nous ne pouvons pas faire du bon travail. Que ce soit uniquement sur la plateforme ou tout simplement à l’école. »
Et si les hospitalisations et quarantaines continuent, gérer le quotidien d’une école risque de devenir de plus un casse-tête. Au détriment de l’éducation. C’est le cri de détresse de nombreux directeurs d’école.