En mai dernier débutait un projet-pilote dans 23 écoles de Wallonie dont 4 à Charleroi. Ce projet consiste à distribuer des collations gratuites, équilibrées et durables aux enfants en situation de précarité. Aujourd’hui, la ministre wallonne à l’origine de cette mesure, Christie Morreale, s’est rendue dans une des écoles pour en constater les bienfaits.
C’est l’heure de la soupe ! Deux fois par semaine depuis quelques mois, les enfants reçoivent une collation saine. Cette mesure vise près de 5000 enfants dans 23 écoles de Wallonie, dont 500 à Charleroi.
« Ce projet s’adresse à des écoles un peu plus défavorisées. On sait qu’il y a des problèmes socio-économiques qui font que, parfois, des enfants se rendent à l’école sans avoir rien à manger. On ne peut pas envisager des apprentissages de base dans ces conditions. Notre objectif est de combler ce handicap en offrant de la nourriture saine. La Ville de Charleroi était précurseur et demandait à ce que ce type de projet soit lancé », explique Christie Morreale (PS), ministre wallonne de la Santé, de l’Action sociale et de l’Égalité des chances.
« C’est une mesure qui vise près de 500 élèves qui reçoivent un potage frais, cuisiné par le Germoir ici à Charleroi, et qui permet de proposer un produit de qualité », ajoute Julie Patte (PS), échevine de l’Enseignement à Charleroi.
Réduire les inégalités
Suivre les cours le ventre vide ou en mangeant des aliments sucrés, ne favorise ni l’attention, ni l’apprentissage. Une alimentation saine est très importante pour grandir dans de bonnes conditions.
« Si on apprend à la base à avoir une alimentation saine et équilibrée, on va éviter des comorbidités, des diabètes, des problèmes d’obésité, de surpoids, des AVC, des problèmes cardiaques, … », explique Christie Morreale (PS).
« La Ville de Charleroi travaille beaucoup sur des actions autour de la gratuité afin de gommer les inégalités au sein des écoles. Cette mesure est donc très importante. Tout le monde n’a pas toujours accès à une alimentation saine. C’est important de répondre à cet appel », se réjouit Julie Patte (PS).
Changer ses habitudes dès le plus jeune âge
Une mesure qui réduit les inégalités, qui encourage à manger sainement et puis surtout, qui plaît aux enfants. Ils affirment qu’ils sont heureux de pouvoir boire de la soupe assez souvent à l’école. Certains ont d’ailleurs changé leurs habitudes.
« Plusieurs parents viennent me demander les recettes car les enfants aiment les soupes, et veulent que leurs parents refassent les mêmes. Certaine institutrices ont également remarqué que les collations des autres jours changeaient : moins de produis industriels, plus de légumes, de fruits, … », explique Caroline Tacq, directrice de l’école de la Docherie.
Le projet-pilote se déroulera sur deux années scolaires. Et s’il porte ses fruits, la mesure pourrait être pérennisée. L’objectif : permettre à chaque enfant de grandir avec une alimentation saine, et une éducation équivalente.