Depuis peu, il y a des ruches sur le site de la station d’épuration de Roselies. Un accord a été passé entre un apiculteur et l’intercommunale Igretec qui gère le site. Il s’inscrit dans un vaste programme de promotion de la biodiversité qui comprend aussi la tonte de l’herbe par des moutons ou le fauchage tardif, entre autres.
Une reine est née
C’est un vrai événement pour les abeilles aujourd’hui. Une reine est née. Un moment important pour cet apiculteur et ses ruches de Roselies. La nouvelle reine a déjà commencé son travail de ponte. Il y a de nouveau du couvain et la ruche est de nouveau en activité. Didier Frère, l’apiculteur en a profité pour faire le tour de ses sept ruches.
« Je viens de vérifier que les ruches sont en bonne santé et que l’activité est bonne, explique l’apiculteur. Et j’ai regardé comment préparer la récolte du miel d’été, c’est à dire que j’ai regardé dans les hausses pour voir si les abeilles sont déjà en train de stocker du miel. »
Des abeilles pour aider à la biodiversité
Et ces sept ruches, elles sont installée depuis octobre 2019 sur le site de la station d’épuration de Roselies. Une convention a été signée entre l’apiculteur et Igretec qui gère le site, dans le cadre d’un vaste programme de promotion de la biodiversité.
«Depuis 2013, Igretec a arrêté l’emploi de tout pesticide, résume Laëtitia Dinaut, la responsable de l’entretien des abords pour Igretec. Pour compenser, on a commencé par le fauchage tardif. On a eu recours à des plantes couvrantes, et depuis 2017, à l’éco-pâturage. On a donc moins de plantes invasives comme la renouée du Japon et on récupère de l’herbe. Puisqu’à force de tondre, on avait de la mousse. Grâce aux moutons, on a de nouveau de l’herbe. »
Un lieu idéal pour les abeilles
« C’est un lieu fermé où mes ruches sont en sécurité, enchaîne Didier Frère, l’apiculteur. Et il y a beaucoup d’arbres, la nourriture préférée des abeilles, notamment les acacias pour le miel de la région de Roselies. Il n’y a pas d’utilisation de produits chimiques, on ne fauche pas aux alentours des ruches. C’est l’endroit idéal. »
Et la dernière récolte de ces sept ruches s’est terminée il y a peu. Et elle a été exceptionnelle. Sur les cinq ruches opérationnelles (deux avaient perdu leur reine), ce ne sont pas moins de 120 kilos de miel. Un record que l’apiculteur attribue au confinement puisqu’on a laissé la nature plus tranquille.
Entre les moutons et les abeilles, la station d’épuration bénéficie réellement d’un entretien on ne peut plus naturel.