Face à cette crise énergétique et économique, les familles monoparentales sont particulièrement vulnérables. Les parents qui vivent seuls avec leur(s) enfant(s) représentent une famille sur quatre en Belgique. Et c'est au quotidien qu'ils doivent compter chaque euro, pour n'acheter que l'essentiel. Voici le témoignage de deux familles monoparentales de la région.
Pas facile tous les jours d’être parent solo. Décision choisie ou subie, il faut du courage, de l’organisation et surtout de la débrouille pour gérer une famille monoparentale.
Comme beaucoup de mamans célibataires, Laetitia ne peut compter que sur elle même ! Séparée depuis un peu plus d’un an, elle doit désormais gérer seule son fils, Lyam, bientôt âgé de 5ans.
Et si la situation familiale n’est déjà pas simple à gérer, la crise actuelle en rajoute une couche. Assumer le loyer , les factures et l’augmentation du coût de la vie est particulièrement difficile.
«Financièrement, les déplacements coûtent de plus en plus cher. On reste un maximum à la maison, et quand je dois faire quelque chose, j’essaie de calculer pour rentabiliser au mieux les trajets. Par exemple, le lundi, je vais chez le kiné, si je dois passer faire quelques courses, j’y vais ce jour-là, parce que c’est sur mon chemin »
Pour soulager son budget, Laetitia mise sur sa créativité et quelques astuces.
« Je fais des petits bricolages pour faire des marchés de Noël et essayer d’avoir un peu de sous supplémentaires ».
Mêmes difficultés pour les pères solos
Des factures multiples et une seule personne pour les assumer, c’est aussi le cas pour Daniel, papa de deux adolescents (Xavier, 16 ans et Alicia, 14 ans). Pour lui aussi, les charges sont de plus en plus compliquées à assumer.
« Quand mon salaire tombe, je paie mon loyer, je paie mon électricité... S’il me reste 300 ou 400 euros, la tactique, c’est d'acheter des courses, mais toujours au meilleur prix »
Ancien SDF, Daniel a connu la grande précarité. Toutefois, il ne voit pas l'avenir d'un bon oeil.
« Ça va être de pire en pire. C’est pour cela que je dis que le mieux, c’est de ne pas trop gaspiller. De garder un maximum de ce qu’on peut avoir chez soi » précise-t-il.
Des témoignages comme ceux de Daniel et Laetitia, il en existe des milliers en Belgique. C'est la raison pour laquelle la manifestation de mercredi est presque vitale pour tenter d'améliorer leurs quotidiens.