Le Comité de concertation qui s’est réuni ce 26 février était une nouvelle fois très attendu par une population au bord de l’explosion et de nombreux secteurs économiques exsangues. Malheureusement, l’inquiétude toujours latente devant l’arrivée de nouveaux variants du virus, dont le mutant new yorkais, et la progression des chiffres ne laissaient pas beaucoup de marges de manoeuvre au gouvernement fédéral et aux régions.
Lundi dernier Alexander De Croo, le premier ministre, remettait les points sur les "i" par rapport à certaines décisions du comité de concertation. Hier, à la chambre, il s’est montré plus sensible au ressenti de la population.
"Il faut opter pour un cap prudent mais également un cap qui tient compte du bien-être de la population, de l’adhésion et du soutien à celles et ceux qui connaissent des moments difficiles".
Entretemps, Jean-Marc Nollet est passé par là et les digues sont prêtes à lâcher avec de plus en plus de rassemblements de jeunes et moins jeunes à Bruxelles et à Liège notamment.
Le premier ministre a donc également rappelé tout le monde à l’ordre et amené chacun à prendre ses responsabilités.
"Je vous appelle tous à le faire. Nous avons tous une responsabilité énorme, on doit montrer à la population que nous sommes capables de ne pas perdre notre sang-froid et de ne pas céder à la tentation de décisions irréfléchies. Nous devons prendre des décisions responsables. Voici les éléments clés de la réunion de vendredi."
Les chiffres dictent la conduite du comité de concertation
Il n'aura pas fallu longtemps pour mettre tout le monde d'accord lors du comité de concertation de ce 26 février. Le gouvernement ne lâchera donc rien avant une semaine.
Il faut dire que les chiffres ne sont pas bons :
+ 24% de contaminations supplémentaires (alors que le testing diminue) dont 53% par le variant britannique bien plus contagieux
+ 4% des hospitalisations et des transferts en soins intensifs.
Un nouveau variant new yorkais a également été détecté plus favorable à la propagation du virus.
La mine sombre, le premier ministre a donc précisé que :
"Le comité de concertation n'a pas pris les décisions qu'il comptait prendre. Aujourd'hui nous voyons qu'il y a une hausse des chiffres et surtout les hospitalisations qui nous incitent à la prudence."
Rien ne change, sauf pour les métiers de contact, comme prévu
Le comité de concertation a donc décidé de faire une pause d'une semaine pour éviter selon Alexander De Croo, de mettre à mal ce qui a été fait depuis des mois.
"J'ai eu beaucoup de mal à prendre cette décision. ça me fait l'effet d'une douche froide, j'aurais voulu que les choses soient différentes. Je reste convaincu que les assouplissements ne sont plus loin de nous."
C'est toujours l'arrêté ministériel en cours qui prime. La réouverture des métiers de contact (tatoueurs, barbiers, ongleries, etc...) est toujours prévue le 1er mars.
Pour le reste, rien ne change donc.
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Le couvre-feu jusque minuit en Wallonie
A Bruxelles et en Région wallonne, le couvre-feu était jusque là fixé de 22 heures à 6 heures. Ce sera toujours le cas à Bruxelles mais la Wallonie se rallie à la Flandre, qui avait décidé de s’en tenir aux recommandations fédérales et a établi le couvre-feu de minuit à 5 heures.
Les mesures qui étaient espérées :
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Les voyages non-essentiels à l’étranger
Il faudra donc encore attendre une semaine pour savoir si les voyages de loisirs (récréatifs et touristiques) et donc non-essentiels sont possibles.
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Elargissement de la bulle extérieure
Actuellement, à l’extérieur, les bulles de 4 personnes sont autorisées. Ce sera encore le cas pour la semaine à venir, alors que d'aucuns espéraient un élargissement à 8 voire 10 personnes.
Une décision politique probablement dictée par le monde scientifique puisque du côté des experts du GEMS, cet assouplissement n’est pas une bonne idée, surtout en raison de la grande circulation du virus anglais. 53% des cas de contaminations aujourd’hui !
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L’enseignement
L'enseignement fondamental, on le sait déjà, reste en code rouge jusqu'au vacances de Pâques avec malgré tout quelques assouplissements qui sont toujours attendus à partir du 15 mars comme des activité extérieures et le retour des groupes vulnérables.
Cela est toujours possible. Comme pour l’enseignement supérieur, la reprise des cours en présentiel à 20%.
Décision peut-être dans une semaine
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Horeca, événementiel , culture
En attente de chiffres meilleurs. Les fermetures sont prolongées.
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Jeunesse et sports
Les mesures actuelles restent également d'application.
Pour revoir la conférence de presse