Cultiver des légumes bio pour en faire son métier, c’est toute l’ambition d’une formation du Forem en association avec la Ville de Charleroi qui vient de se terminer. Depuis 2016, le Forem n’organisait cette formation qu’en Wallonie Picarde. Depuis huit mois, elle existe à Charleroi. Une douzaine de stagiaires y ont appris ce métier très en vogue pour le moment. C’est maintenant l’heure de la récolte. Et elle est fructueuse.
Une formation qui se termine
Les tomates en témoignent, la récolte de cette première formation décentralisée du Forem en maraîchage bio arrive à son terme et a bien mûri. Une douzaine de stagiaires ont suivi cette formation de huit mois organisée par le Forem à Charleroi.
On a cultivé de tout
C’est une formation dans laquelle on apprend toutes les techniques pour pouvoir cultiver des légumes de manière bio. Elle est organisée par le Forem pour la première année à Charleroi. Initiée en mars dernier, elle arrive à son terme avec une douzaine de stagiaires.
« Ca demande beaucoup de techniques au niveau des implantations des cultures et quant à la gestion des parasites, détaille Laurent Dorchy, formateur pour le Forem. Pour, entre autres, éviter toutes les maladies qui peuvent nuire au développement du légume. »
Une formation qui s’est décentralisée à Charleroi
Une formation que jusqu’ici le forum n’organisait qu’à Ath et à Frasnes-Lez-Anvaing. La volonté était d’en organiser une dans un lieu plus central. Charleroi a été choisi. Et la Ville de Charleroi prête le terrain et les locaux dans le parc Nelson Mandela à Monceau. Puisque la formation s’inscrit dans le plan Nature en Ville de Charleroi. Et ici, on cultive ente autres des choux, des chicons ou des tomates. Avec une formation tous azimuts.
« On a appris comment un légume pousse, explique Iwert, l’un des stagiaires. Ou encore, quelles sont les interactions entre les arbres, les plantes, les pelouses, et le légume. Ce n’est pas uniquement mettre une graine et attendre que ça pousse. C’est beaucoup plus complexe que ça. Il y a aussi le rôle des abeilles et des arbres qu’on est en train de démolir. L’importance de l’eau aussi. Tout ce genre de choses qui permettent de faire un légume sain, quoi. »
Le bio une priorité locale, communale et régionale
La formation est associée au projet, donc dans le cadre de son programme de retour de la nature en ville, mais aussi en s’ancrant dans le projet de ceinture alimentaire de Charleroi. Elle suit aussi les objectifs de la Région Wallonne en matière de culture bio. La volonté de la Wallonie, c’est qu’en 2030, 30% des terres agricoles soient en bio. Selon l’évolution actuelle, on n’arriverait qu’à peine à la moitié. C’est donc tout l’intérêt de former des jeunes au maraîchage bio. Une formation dans l’air du temps. De nombreux stagiaires se sont d’ailleurs déjà installés depuis le début de cette formation en 2016 en Wallonie Picarde.
« j’ai fait beaucoup de choses différentes dans ma vie, témoigne encore Iwert. J’étais à la recherche d’un métier qui a du sens. Et je trouve que se donner comme idée de nourrir sainement les gens, c’est quelque chose qui me parle beaucoup. »
Et vu le succès, la formation connaîtra une deuxième saison à Charleroi en 2021. Un autre style de culture est en train de pousser à Charleroi.