Dès la rentrée de septembre, les baptêmes étudiants reprendront dans les hautes écoles et universités, notamment à Charleroi. Mais cette année académique sera différente des précédentes : bien-être animal, analyse des risques psychologiques, formations aux premiers secours, … Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, annonce le renforcement de la charte encadrant les activités festives et folkloriques estudiantines.
Mardi, la ministre de l'Enseignement supérieur en Fédération Wallonie- Bruxelles, Valérie Glatigny, a annoncé le renforcement de la charte encadrant les activités festives et folkloriques estudiantines en vue de la prochaine rentrée académique.
Pour rappel, il existait déjà une charte relative aux baptêmes estudiantins depuis 2020, sous la forme d'un socle commun de règles, afin que les fêtes étudiantes se déroulent dans des conditions de sécurité et de respect optimales. L'année académique en cours a cependant à nouveau été marquée par des incidents parfois dramatiques. C’est donc à la demande de la ministre qu’un groupe de travail, composé de représentants des étudiants et des autorités académiques, a été constitué à l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES). Celui-ci avait pour objectif d'analyser l'utilisation et l'efficacité de cette charte sur le terrain, et de la renforcer là où c'était nécessaire.
Voici les nouvelles mesures :
Les organisateurs devront se signaler auprès de leurs établissements, et les prévenir des activités qui se déroulent. Les autorités locales devront également être prévenues lorsque l'événement est d'une certaine ampleur.
Le libre choix de boire de l'alcool, de consommer certains aliments, et de participer à certaines activités devra être explicitement signifié aux étudiants.
Les organisateurs devront également être attentifs à ce qu'il n'y ait aucune dérive sexiste ou discriminatoire.
Le bien-être animal devra également être garanti.
Les activités devront également être adaptées en fonction de la météo afin d’éviter, par exemple, les cas d'hypothermie. Les participants devront fournir un numéro de contact en cas de problème.
La santé au cœur du renforcement de cette charte
Au sein du service d'ordre avec des étudiants ne consommant pas d'alcool, au moins une personne devra avoir été formée au brevet européen des premiers secours ou toute formation équivalente, afin de pouvoir intervenir très vite si cela est nécessaire. Il faudra par ailleurs prévoir une trousse de premier secours.
Dans le cadre spécifique des activités de bleusailles, les organisateurs devront dorénavant s'informer sur l'état de santé des participants, via une fiche médicale, et prendre les mesures nécessaires en fonction de possibles situations particulières.
Enfin, une analyse des risques physiques et psychologiques devra dorénavant être effectuée avant les activités. Des mesures de prévention devront être prévues. Il sera par ailleurs important que les endroits choisis pour les activités répondent à des normes satisfaisantes de sécurité.
Les organisateurs d'activités festives et folkloriques sont invités à s'engager à respecter la charte en la signant. Ils devront la communiquer aux participants. Les établissements d'enseignement supérieur et les cercles étudiants sont libres de la personnaliser et d'y apporter les éléments supplémentaires relatifs à leurs réalités culturelles et géographiques. Une conférence réunissant les autorités académiques, les cercles étudiants, autorités locales et des experts psychosociaux sera organisée avant le début des activités folkloriques à la rentrée prochaine, le 6 septembre.
Source : Belga
A.P.