En ce 28 septembre, c'est la journée mondiale du droit à l'avortement. Plusieurs actions symboliques ont été menées un peu partout dans le pays, notamment à Charleroi, devant les portes du Palais de Justice. Etaient présents quelques collectifs citoyens pour dénoncer la situation de l'IVG dans notre pays.
C’est devant les portes du Palais de Justice de Charleroi qu’un groupe d’une vingtaine de personnes s’était rassemblé. Pacifiquement, ces personnes brandissaient des pancartes pour dénoncer la situation de l’IVG en Belgique. « Il (l’IVG) n’est toujours pas complètement légalisé, explique Elodie Verlinden, porte-parole du Centre d’action laïque de Charleroi. Il y a toujours des sanctions pénales pour les femmes ou les médecins qui la pratiquent sans respecter toutes les conditions qui sont encore actuellement trop strictes. »
Vêtues d’une cape rouge qui fait référence à la série dystopique: la Servante Ecarlate (The Handmaid's Tale) dans laquelle les femmes sont des esclaves sexuelles sous un régime patriarcal, les différentes associations présentes estiment qu’en Belgique, exercer son droit à l’avortement n’est pas toujours simple.
« C’est un symbole puissant puisque dans la série, les femmes sont dépendantes ou en tout cas, elles ne font pas ce qu’elles veulent de leur corps, elles mettent leur corps au service des hommes. Et c’est via ce genre de symbole que nous dénonçons », explique à son tour la coordinatrice de du Centre d’action laïque de Charleroi, Pauline Stavaux.
La Vivaldi est en route mais il va falloir faire gaffe à la fausse note. Et ce bémol, justement, pourrait être cette loi pour laquelle tout le monde n’est pas sur la même longueur d’onde. « Le fait est que certains partis jouent à un jeu qui est démocratiquement inacceptable et intolérable dans une démocratie comme la nôtre. C’est-à-dire: utiliser le Conseil d’Etat pour uniquement retarder ce vote. Il faut que ce vote puisse avoir lieu le plus vite possible et que chaque parlementaire puisse voter en âme et conscience sur cette proposition de loi. »
Le corps des femmes est-il devenu un objet politique ?
On estime qu’il est nécessaire que les familles politiques élargissent le droit à l’IVG en tenant parole à l’égard des femmes. Avec cette Vivaldi en composition, on tire la « sonate » d’alarme pour alerter le politique vers un assouplissement de la loi sur l’avortement.