Les autocars avec à leur bord des réfugiés ukrainiens affluent en Belgique. Parmi eux se trouvaient Inna et Danil qui ont fui l’Ukraine et la guerre. Après être arrivés à Bruxelles, ils ont pris la direction de Trazegnies où une copine de jeunesse d’Inna les a recueillis.
Inna et son fils Danil sont exténués, fatigués. Ils sont ukrainiens et pour fuir leur pays, ils ont fait un long voyage de 3 500 kilomètres en passant par la Pologne, l’Allemagne, les Pays-Bas et ils viennent tout juste d’arriver en Belgique. Ils n’ont emporté avec eux que le strict minimum.
« Je veux faire appel à tout le monde, tout ce ce qui se passe avec l’Ukraine est terrible. Ce que la Russie fait, c’est effrayant, les gens fuient la guerre », explique Inna Stepanenkova, une réfugiée ukrainienne en larmes.
Cette maman vit à Zaporozhye dans le sud-est de l’Ukraine, à 70 km de la centrale nucléaire prise par les Russes. « Près de la ville de Zaporozhye, il y a Energodar où se trouve la centrale nucléaire et là-bas, ils ont commencé à tirer. Notre ville a été encerclée. Il n’y a plus d’accès à la nourriture, les étagères des magasins sont vides, les gens sont affamés. »
Tous les Ukrainiens de 18 à 60 ans sont mobilisables
Son mari et son autre fils ont dû rester en Ukraine. Son mari est médecin et il fait partie, comme tous les hommes 18 à 60 ans, des 150 000 soldats mobilisables.
« J’aurais pu rester avec mon mari en Ukraine s’il n’y avait pas eu mon fils cadet. Mais j’ai préféré sauver la vie de mon fils, c’était ma priorité. »
S’ils sont venus en Belgique, c’est grâce à Vita qui y vit depuis maintenant 18 ans. Elle a rencontré un Carolo. Elle et Inna se sont connues en Ukraine et ont toujours gardé contact. « Je suis évidemment heureuse de l’accueillir, je lui ai proposé de prendre son fils avec et de venir chez moi. Ils vont peut-être rester un an voire plus », estime Vita mais pour elle, son amie et son fils sont en sécurité, c’est tout ce qui lui importe.
Comme beaucoup d’Ukrainiens, Inna et son fils vont maintenant profiter d’un repos bien mérité. Les tracas administratifs attendront. Ils ont fui la guerre pour un monde meilleur mais de manière temporaire précisent-ils. Ils ne savent pas quand ils retrouveront leur père, leur mari. Danil, lui, découvrira sa nouvelle école dès lundi prochain.