Le CEB a été annulé pour les élèves des différents réseaux de l’enseignement en Fédération wallonie Bruxelles, par arrêté du gouvernement fédéral dès le mois d’avril. Mais pour certains élèves l’épreuve a bien lieu, ce lundi 22 juin et demain. 730 jeunes au total qui se sont préparés pour obtenir les 50% nécessaires à la réussite en français, en mathématique et en éveil.
Cette année, pour cause de Coronavirus, on le sait, le CEB, l’épreuve de fin de 6ème primaire a été annulée et la réussite de celui-ci incombe aux conseils de classe. Pourtant certains élèves n’échapperont pas à cette épreuve comme nous le confirme Gérard Legrand, inspecteur inspecteur général de l’enseignement fondamental.
« C’est un CEB spécifique que nous organisons dans la mesure ou l’arrêté du gouvernent a annulé l’épreuve classique pour les 52 000 élèves de 6ème primaire et les 4000 jeunes inscrits en première année secondaire différenciée. Mais il reste des élèves non inscrits en 6ème primaire qui peuvent s’inscrire et participer à l’épreuve puisque l’arrêté du gouvernement ne prévoyait rien pour eux.
Qui sont ces jeunes soumis à l’épreuve ?
Ils sont 730 jeunes non inscrits dans l’enseignement de la Fédération wallonie Bruxelles, 130 instruits à domicile ; 220 élèves en 5ème année primaire, en retard ou qui peuvent présenter l’épreuve un an à l’avance ; une centaine dans des écoles privées et une dizaine d’élèves répartis dans les différentes IPPJ (Institutions publiques de protection de la jeunesse). Il y a encore les établissements des communes à facilité subventionnés par la Flandre mais placé sous l’autorité pédagogique de la FWB. là ils sont 275 enfants a présenter l’épreuve.
« L’épreuve de cette année n’a pas été simple à mettre en place pour nos services. D’ordinaire, elle se prépare pendant une année à raison d’une réunion d’équipe toutes les semaines. Cette année, dès que la décision a été prise, à savoir en avril, 12 inspecteurs se sont attelés à la tache tous les jours. »
Il a fallu ensuite faire la mise en page et passer à l’impression des épreuves avant de les distribuer dans 70 endroits différents de la communauté française. Et dans les IPPJ notamment.
L’épreuve en vase clos
Les IPPJ sont des institutions où les jeunes sont placés pour des faits de délinquance, leur permettre de passer leur CEB peut-être un plus pour certains. Christophe Simon est enseignant dans l’une de ses institutions il nous explique comment se déroule l’épreuve.
« Les jeunes ici viennent d’un peu partout, le confinement et le placement, ont fait que trois de nos jeunes peuvent le passer. C’est déjà une chance pour eux de pouvoir présenter sont CEB cette année, pour l’un de nos garçons qui arrivait en fin de primaire cette année, c’est une chance. D’un point de vue pratique, c’est toujours plus ou moins la même chose cette année. Cette fois, il y a les mesures de distanciation en plus. L’épreuve est raccourcie sur deux jours au lieu de 4, c’est un CEB véritablement spécifique. »
La session se prépare tous les jours dès fin avril, début mai. Les élèves ont travaillé tous les jours matin, midi et soir, non pas pour rattraper 6 années de primaire, mais pour que tout se passe bien pour l’épreuve.
Résultats la semaine prochaine
Les délibérations de l’épreuve sont prévues jeudi prochain. Elles se feront en bonne et due forme, 4 directeurs et 6 enseignants procèderont aux corrections. Pour réussir, les élèves doivent obtenir 50% dans chaque domaine à savoir le français, les mathématiques et Eveil. Vendredi une rencontre est déjà prévue avec les représentants légaux de tous ces jeunes.
Et si tout se passe comme prévu, l’an prochain, ils seront admis en première rénové.