Il y a 5 ans jour pour jour, une grande partie de la rédaction du journal satirique français Charlie Hebdo était décimée lors d'une attaque terroriste. Un drame qui a marqué toute la population et particulièrement les rédactions de tous les médias.
Au lendemain de l'attaque, de nombreuses questions sur la liberté éditoriale se sont posées. Qu'en est-il aujourd'hui ? Est-ce que les journalistes peuvent encore exercer leur métier en toute indépendance chez nous, sans crainte de représailles ? Nous avons recueilli plusieurs réactions dans les rédactions de notre région et à la Haute-Ecole Condorcet de Charleroi.
La presse, devenue vulnérable ?
C’est en tout cas un sentiment qui est apparu au lendemain de l’attaque. Mais dans les faits, depuis ce 7 janvier 2015, les rédactions n’ont jamais perdu leur liberté éditoriale, même si certaines choses ont changé. Principalement au niveau de la sécurisation des accès aux rédactions.
Télésambre avait également couvert largement la tragédie de Charlie Hebdo, par le biais d’actions de soutien, d’hommage et de recueillement qui ont été organisées dans notre région.
Etre le plus précis et le plus didactique possible dans le traitement de l’information
C'est un point important sur lequel appuient plus que jamais les écoles de journalisme aujourd’hui. La Maitre-assistante de la section communication de la Haute école Condorcet (Frédérique Piron), jointe ce matin par vidéoconférence, aborde régulièrement le cas de Charlie Hebdo et plus globalement la presse satirique, dans le cadre de ses cours.
5 ans après l’attentat, Charlie Hebdo dénonce « la pensée formatée » et le « politiquement correct ». Dans son numéro spécial sorti aujourd’hui (dans lequel des proches des victimes et des rescapés se confient), le journal satirique expose sa "Une" signée Coco, avec un smartphone et les réseaux sociaux qui écrasent la langue et les bras d’un dessinateur. Comme le dit la veuve de Cabu, l’équipe actuelle continue chaque semaine ce sport de combat, pour la liberté d’expression.