L'Institut Vias a testé, il y a quelques mois, un système de caméras intelligentes capables de détecter les conducteurs qui utilisent leur GSM au volant. Conclusion: l’utilisation de caméras intelligentes permettrait de faciliter grandement la tâche de la police dans la lutte contre le GSM au volant.
Ce nouveau système intelligent de caméras est capable de détecter l’usage du GSM au volant, mais aussi d'autres appareils comme les tablettes. Il envoie des photos sur lesquelles une infraction est supposée. Une personne analyse ensuite ces photos et confirme ou non l'infraction. Le nombre de cas où l'usage du GSM par un conducteur n'est pas détecté par le système est faible.
Que donne le test ? À l'heure de pointe du soir, 14 infractions étaient constatées par heure et par bande de circulation. Sur l’ensemble de la période de test, près d’1,5% des conducteurs ont fait un usage non réglementaire de leur GSM. Dans près de 8 cas sur 10, le conducteur tenait son GSM en main, généralement lorsque le trafic était fluide.
« Dans la plupart des cas (78%), quand il était question d’une infraction au code de la route, le conducteur tenait son GSM en main. Dans une moindre mesure, le GSM se trouvait sur les genoux (13%), l’appel était passé le téléphone à l’oreille (5%) ou le téléphone était manipulé alors qu’il se trouvait sur un support (3%). »
En quoi ce système est-il important ?
L'utilisation de caméras intelligentes permettrait à la police de constater plus facilement les infractions. Ce dispositif pourrait donc être utilisé à l’avenir.
« Chaque victime de la route est une victime de trop. En Belgique, la route a tué 499 fois en 2020. En tant que Ministre de la Mobilité, je me suis engagé pour atteindre 0 mort sur nos routes au plus tard en 2050. Alors, lorsque je lis dans une enquête récente de l’Institut Vias que 28% des conducteurs belges avouent avoir utilisé leur smartphone en conduisant au cours du dernier mois, je veux aussi agir contre de tels comportements à risque. Dans le cadre du Plan Fédéral de Sécurité Routière, je souhaite par exemple revoir le cadre légal relatif aux contrôles routiers et permettre l’utilisation de caméras intelligentes comme moyen d’action contre la distraction au volant consécutive à l’usage des appareils électroniques dotés d’un écran. Et cela, dans le respect de la vie privée, dans le seul objectif de sauver des vies. Car la liberté des uns s’arrête là où la vie des autres est en danger », indique Georges Gilkinet, ministre fédéral de la Mobilité.