Cette année, les mouvements de jeunesse, comme les scouts par exemple, peinent à trouver des endroits pour installer leurs camps en été. Heureusement des solutions se mettent en place !
Une situation peu surprenante
Ce marché est déséquilibré depuis quelques années. La crise sanitaire a parfois obligé les gens, qui proposaient ces infrastructures aux jeunes, à mettre la clé sous la porte par manque de revenu. Et les inondations, survenues en juillet 2021, ont endommagé des bâtiments et rendu inaccessibles certaines prairies. Cela a donc diminué l'offre de façon non-négligeable.
A cette offre affaiblie s'ajoute une demande grandissante puisque de plus en plus de jeunes participent à ces mouvements de jeunesse. Alors évidemment, il n'y a pas assez d'endroits pour tout le monde.
En parallèle de ce problème de quantité, la Réforme des rythmes scolaires a aussi chamboulé les dates de départ. Des unités sont obligées de partir à d'autres moments qui ne sont pas habituel pour elles, créant donc de plus grands groupes à caser.
Et pour palier ces complications, plusieurs solutions ont été mises en place par : des fédérations des différents mouvements de jeunesse, des ministres compétents, des communes, des écoles, des propriétaires de bâtiments et/ou prairies et bien sûr des unités scoutes. Même si elles résolvent ces soucis pour les camps de cette année, les fédérations veulent en développer des durables pour stabiliser la situation.
"Actuellement, notre priorité est de s'assurer que chaque unité trouve bien un lieu pour accueillir son camp. Dès que ça sera fait, on se penchera directement sur les camps de l'été 2024 et sur l'analyse des solutions amenées en 2023, de savoir s'il s'agissait de solutions de dernière minute ou bien si elles peuvent être plus structurelles et donc permettre d'envisager plus sereinement l'été 2024" explique Gilles Beckers, le porte parole de la Fédération Les Scouts Baden-Powell de Belgique.
Des camps peu ordinaires
En janvier, parmi tous les mouvements de jeunesse, 424 groupes n'avaient pas encore trouvé d'endroit. Le nombre a diminué mais reste toujours dans la centaine avec désormais 132 groupes sans camp pour l'instant. L'unité scoute d'Anderlues fut l'une des premières à déclarer son camp, une grande chance due à de grandes recherches.
"Généralement ça n'arrive pas souvent, on trouve relativement tôt les endroits de camps. Cette année avec la Réforme des rythmes scolaires, on a eu un peu plus de soucis notamment chez les Eclaireurs où un louageur de prairie qui a déserté, qui a rompu tout contact " témoigne Théo Delhaye, l'animateur d'unité à l'unité scoute d'Anderlues.
Et pour retomber sur leurs pattes, ces scouts ont du sortir des sentiers battus ! Ils avaient pour habitude de partir dans les Ardennes pour leur camp, cette année c'est en direction Erquelinnes pour les Eclaireurs.
Les scouts honorent plutôt bien leur devise parce qu'on dirait bien qu'ils sont toujours prêts !
N.K