Plus de 420 groupes, tous mouvements de jeunesse francophones confondus, cherchent encore un endroit à louer pour organiser leur camp d’été cette année. Ce nombre représente 17 300 enfants. Les mouvements de jeunesse lancent un appel à l’aide.
Propriétaires de bâtiments et prairies à louer, directeurs d’écoles, communes... les fédérations de scout de Belgique font appel à toutes les bonnes volontés pour les accueillir cet été.
Les animateurs et animatrices responsables sont à la recherche de 424 logements :
- 275 bâtiments (écoles, salles des fêtes, infrastructures sportives, etc.).
- 149 prairies pour y planter des tentes.
La majorité des groupes encore en recherche d’un lieu de camp sont les groupes qui ont été forcés de décaler leurs dates habituelles de camp de la première à la deuxième quinzaine de juillet, en raison de la réforme du rythme scolaire.
C’est pourquoi plus de 80% des groupes en recherche d’un lieu de camp organisent leur camp entre le 15 et le 30 juillet.
Pourquoi une telle pénurie ?
Sans nul doute, la modification du rythme scolaire dans l’enseignement obligatoire francophone fut déterminant et a clairement aggravé cette pénurie d’endroits de camps.
En effet, comme anticipé par les fédérations, une série d’impacts négatifs découlent de cette réforme des rythmes scolaires, selon Les scouts ASBL.
"Différentes interpellations de nos animateurs et animatrices font état d’une explosion des coûts de location. Certaines prairies se louent désormais plusieurs milliers d’euros, soit bien au-delà des 1,5 € par participant par nuit préconisés par l’asbl Atouts Camps, experte en la matière."
Les groupes de mouvements de jeunesse rencontrent également des difficultés à partager désormais le matériel, tel que les tentes, puisque les groupes partent en camp durant les mêmes périodes. Pour les grands groupes s’ajoute également la problématique de la taille des groupes, limitée par certains règlements communaux.
Scout toujours !
Les scouts ne se laissent pas démoraliser si facilement et de nombreuses pistes de solutions ont été mises en place :
- Beaucoup d’espoirs reposent encore sur les bâtiments scolaires. Un recensement des lieux scolaires disponibles a été lancé en juin 2022 auprès des directions d’écoles mais seuls 0,7 % des établissements ont répondu. Les mouvements de jeunesse et leurs fédérations contactent actuellement les directions d’écoles.
- Plusieurs appels ont été lancés auprès des provinces et des communes de Wallonie et de Bruxelles, sans succès jusque là.
- Les groupes locaux eux-mêmes (unités scoutes, patro locaux, unités guides, etc.) se sont mobilisés. Près de 56 groupes ont sollicité un subside proposé par la ministre de la Jeunesse, Valérie Glatigny, pour réaliser les travaux nécessaires à la transformation de leurs locaux en endroits de camps.
- L’asbl Atouts Camps accompagne aujourd’hui plusieurs propriétaires afin d’aboutir, à long terme, sur la labellisation d’une quarantaine d’endroits de camps supplémentaires.
L’énergie et les efforts déployés depuis plusieurs mois par les cinq mouvements de jeunesse francophones et leurs bénévoles sont immenses. Le soutien politique et les subsides dégagés sont d’une grande aide mais l’objectif n’est pas encore atteint !
L’appel à l’aide est lancé, des milliers de jeunes comptent sur une large solidarité.