Je ne sais pas si vous le savez, mais il existe plus de journées internationales consacrées à des sujets multiples, que...de jours dans une année. Et puis, comme une journée ça n'est pas suffisant, on a inventé le concept des "mois de...".
Tenez, rien qu'en octobre, on dédie 4 semaines à la lutte contre le cancer...mais aussi aux nains. Une équipe de Télésambre a d'ailleurs rencontré un nain dans ce cadre, qui explique les énormes préjugés auxquels il doit faire face dans la vie. Un témoignage qui justifie à lui seul l'intérêt d'un éclairage pendant un mois complet sur les difficultés rencontrées par les gens de petites tailles.
Une question se pose cependant : pourquoi est-on obligé de consacrer des journées ou des mois spécifiques à certaines problématiques pour que le monde s'en préoccupe ? Pourquoi une journée des droits de la femme, une journée du coming out, de la protection de l'enfance, de la lutte contre le racisme, de la lutte contre la pauvreté ? Toutes ces thématiques devraient être à l'agenda de chacun de manière permanente. Et le focus fait sur chacune d'entre elles, contraint et forcé sans quoi on n'y prêterait garde que de manière pelliculaire, devrait purement et simplement ne pas exister.
Constatons malgré tout que la transversalité et la rémanence de ces sujets sociétaux fondamentaux ne sont, effectivement, pas au rendez-vous. Et qu'on est bien obligé de passer par le pis-aller des journées ou mois qui leur sont consacrés pour espérer que le monde y prête un peu d'attention.
Voir toutes les journées internationales disparaître du calendrier, on peut toujours rêver non?