L'an dernier, le collège de Courcelles, informait la population d'un projet de terrain de motocross permanent à Gouy-lez-Piéton. Les réunions et les débats se sont enchainés. La Bourgmestre MR, Caroline Taquin attentive à l'incidence du projet sur les riverains, renonce finalement à celui-ci.
Pour accueillir un terrain de motocross permanent sur son territoire, la Bourgmestre de Courcelles, Caroline Taquin voulait mettre toutes les chances de "non-nuisances" de son côté. Plusieurs réunions ont donc eu lieu depuis octobre de l'année dernière. Des réunions plus ou moins houleuses suivant les arguments avancés.
Pour accorder le permis à l'Asbl Motodev, porteuse du projet d'installation d'un terrain de motocross permanent, la Ville a voulu mettre toutes les garanties de son côté en menant une étude d'incidence fouillée qui avait pour but d'identifier les retombées de ce projet et de proposer des solutions en cas de nuisances importantes pour les riverains.
Aujourd'hui, ces garanties ne peuvent pas être rencontrées, le projet est donc abandonné. Comme le déclare la Bourgmestre à nos confrères de Sudinfo "J'ai toujours dit qu'il en serait ainsi s'il devait y avoir un impact quelconque pour les riverains."
Le problème est essentiellement le bruit, on s'en doute, celui des moteurs thermiques des motos. Ce critère ainsi que celui des vibrations n'a pas été validé par l'étude d'incidences. Tous les autres critères de mobilité, d'hydrologie, ceux liés au milieu naturel et à la qualité de l'air étaient pourtant respectés. Les solutions proposées allaient de l'utilisation de moteurs électriques pour les adultes et de la construction d'un talus de 4 mètres qui aurait pu servir de pare-bruit pour le circuit enfant.
Des solutions irréalistes selon la Bourgmestre et son collège. Les autorités courcelloises rappellent toutefois comme elles l'ont déjà fait par le passé que faute de terrains d'entrainements balisés et officiels, les passionnés de motocross s'entrainent dans des endroits non autorisés.
Si la Belgique, en général, et la Wallonie, en particulier, ont longtemps brillé dans la pratique du motocross, ce sport moteur pâtit actuellement de l'absence de circuits permanents qui permettent aux nombreux amateurs de pouvoir pratiquer leur passion.
La pratique du motocross en Wallonie
Les amateurs de ce sport moteur, n'ont actuellement que deux terrains d'entrainement officiels. Et afin de permettre l'encadrement et une gestion plus large des lieux où cette pratique pouvait être installée sans nuisance sur le territoire wallon, une question avait été posée au ministre des Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives en mai 2023 par le député wallon "les engagés", René Collin.
"Si la Belgique, en général, et la Wallonie, en particulier, ont longtemps brillé dans la pratique du motocross, ce sport moteur pâtit actuellement de l'absence de circuits permanents qui permettent aux nombreux amateurs de pouvoir pratiquer leur passion. Afin de pouvoir trouver une solution, un groupe de travail, en collaboration avec les collègues de Monsieur le Ministre en charge de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire et avec la Fédération Wallonne Motocycliste de Belgique a été mis sur pied. Ce groupe travaille sur plusieurs dossiers de candidatures (Lierneux, Bassenge, Bertrix et Courcelles)."
Le ministre Adrien Dolimont, avait répondu qu'il était attentif aux dossiers en cours, Courcelles est désormais visiblement un dossier en moins et le ministre va changer.
Voilà donc les compteurs remis à zéro pour les passionnés de motocross et pour l'Asbl Motodev qui va devoir reprendre son bâton de pèlerin pour trouver une solution pour les 8 000 adeptes belges qui n'ont que deux endroits où s'entrainer à savoir Comines et Lierneux.
Pour plus d'infos sur le dossier complet, vous pouvez consulter la page du comité de riverain contre le projet
Vous pouvez aussi lire ou relire notre article du 16 octobre 2023; Projet du motocross à Courcelles: le collège communal fait le point !