Il y a un homme qui est indispensable pour tous ces sportifs
Derrière le but et/ou sur le côté, il y a des guides qui aident les joueurs à se représenter le terrain, le ballon, le but et le positionnement de l'adversaire notamment. Ce sont des guides. Mais il y a aussi le gardien qui est le seul élément qui peut évoluer sans masque. Il est un véritable point de repère pour l'ensemble de ses coéquipiers. "J'essaie de les aider au mieux", explique Filippo Bosco, le dernier rempart du Cécifoot Charleroi. "Je leur parle. Je les préviens quand le ballon ou un adversaire arrivent. Je les aide à se positionner dans l'espace. Au début, ce n'est pas simple. Mais, au fil du temps, on trouve des trucs et astuces. Une certaine fluidité s'installe avec le groupe. Pour cela, les entraînements aident beaucoup aussi."
Depuis 2007, cet ancien gardien de P1, éducateur spécialisé, a rejoint l'équipe. "J'ai rencontré Jean-Michel Bertinchamps, alors que je soignais une grave blessure à l'hôpital. Je le voyais en train de manipuler son GSM, alors qu'il était clairement malvoyant. J'ai donc entamé la conversation. Il m'a parlé du cécifoot. Au départ, ce n'était pas ma tasse de thé. Mais, pour des stages, je m'y suis intéressé. J'ai rapidement accroché. Je ne regrette pas du tout."
Une équipe européenne !
Aujourd'hui, il est un des trois gardiens du groupe. "On a une chouette équipe. Le club se bouge beaucoup pour faire évoluer la discipline. Actuellement, on évolue dans une ligue européenne, avec des clubs allemands, italiens ou encore anglais. On occupe la première place, avec le même nombre de points que nos adversaires."
Dans un groupe d'une dizaine d'éléments, Filippo Bosco est l'un des vieux de la vieille. "Tant que mon corps suit et que je peux accompagner le groupe, je compte continuer. Je prends énormément de plaisir. Je vois que le noyau évolue. C'est plaisant. Il ne faut pas croire, c'est vraiment du sport. Les tirs sont puissants, les phases sont belles. Je m'amuse vraiment."
J.De.