Cette semaine a lieu la semaine de la Ligue Braille, l'édition de cette année est marquée par une campagne de sensibilisation autour de la mobilité des personnes aveugles et malvoyantes. Ces dernières doivent faire face à de nouveaux problèmes d’obstacles, notamment avec les trottinettes électriques. Nous avons rencontré Armand Dopasse, un carolo qui s’est aventuré dans les travaux de la Ville.
Armand Depasse est malvoyant, chaque jour il est confronté à des problèmes de mobilité dans la Ville de Charleroi, des obstacles qu’il doit sans cesse contourner.
Prendre le tram et le métro est aussi une difficulté. Les passages podotactiles sont peu présents le long de rails, un danger pour les personnes aveugles ou malvoyantes.
" On arrive à prendre les transports en commun, mais il y a tout de même de nombreux dangers, indique Armand Depasse, malvoyant. Lorsque nous sommes à la gare, nous sommes confrontés aux travaux, il faut donc mémoriser un trajet qui n’est jamais identique d’un jour à l’autre."
Il faut dire que la Ville de Charleroi n’est certainement pas la plus facile en termes de mobilité pour les malvoyants ou aveugles, avec les nombreux travaux, surtout à la Ville Haute.
Les trottinettes électriques
Mais depuis quelques années, les personnes aveugles ou malvoyantes font face à de nouveaux obstacles: les trottinettes électriques. Considérées comme un vrai fléau pour 83% d’entre eux, selon une enquête réalisée par la Ligue Braille. Les véhicules électriques représentent également un réel danger.
À travers cette enquête, la Ligue Braille a constaté une augmentation de personnes aveugles ou malvoyantes qui se déplacent chaque jour en Belgique. Un constat satisfaisant, car l’ASBL œuvre chaque jour à aider ces personnes à retrouver ou gagner leur autonomie.
Clara Declercq
