Suite de notre série Vis ma vie de bourgmestre confiné dans laquelle nous prenons des nouvelles des bourgmestre de la région. Aujourd’hui, Paul Magnette, le bourgmestre de Charleroi, s’est plié au jeu. Être bourgmestre de la plus grande ville wallonne et président du PS n’est pas de tout repos.
Eviter le pire à Charleroi
Quand on est le bourgmestre de la plus grande ville de Wallonie avec 200.000 habitants, une des plus grandes craintes est de se retrouver avec une épidémie non contenue. Mais dès le début, Paul Magnette a agi pour éviter que le coronavirus ne se répande.
"Charleroi est fort affectée comme tout le monde par l'épidémie. Mais effectivement nous ne sommes pas parmi les situations les plus critiques heureusement aujourd'hui. Cela tient du fait que les carolos ont bien compris les mesures de confinement et les ont globalement bien respectées. On a aussi renforcé les contrôles, on a arrêté dès le début toutes une série de services bien avant que le confinement soit décidé. On avait pris les devants. On a renforcé les contrôles de la police qui a retrouvé ses effectifs normaux. Ils sont actifs dans le contrôle des lieux publics, des attroupements éventuels devant les magasins qui restent ouverts" explique-t-il.
Pas question de se rassembler même pour les réunions les plus importantes comme le collège communal. Tout se passe par vidéoconférence et depuis son domicile. "J'essaie de sortir le moins possible de chez moi. Je suis bien installé et je me suis installé un petit bureau provisoire dans ma chambre à coucher avec un ordinateur et tout ce qu'il faut pour pouvoir travailler à distance" confie le bourgmestre de Charleroi. Avant d'ajouter : "Je vais encore à l'hôtel de ville une à deux fois par semaine quand il y a des urgences ou que je dois signer des documents. Sinon les réunions se tiennent toutes à distance".
Jongler entre Charleroi, le fédéral et la famille
Paul Magnette jongle aussi avec sa casquette de président du parti socialiste, il est donc en premier plan au niveau fédéral. "Nous faisons remonter toutes les demandes de protection de travailleurs, les demandes auprès de la ministre de la santé pour que tout le matériel nécessaire pour le personnel soignant soit vraiment mis à disposition. Nous avons là aussi de très nombreuses réunions" détaille le président du PS.
Le bourgmestre de Charleroi reconnaît avoir des journées chargées mais cela ne change pas beaucoup comparé à d’habitude, quoique… "La seule petite différence, c'est que sur le temps de midi au lieu de manger mes tartines dans mon bureau, je peux manger mes tartines avec mes enfants et profiter d'un moment de famille entre deux réunions. Mais sinon de tôt le matin à tard le soir, je suis enfermé dans mon bureau" conclut-il.