Le Lac de Bambois sort un premier bilan d'une année qu'ils qualifient eux-mêmes de caméléon puisqu'il leur a fallu faire preuve de réactivité et capacité d’adaptation. A l’image du reptile aux couleurs changeantes. Mais ils ont également dû faire preuve de flexibilité, de créativité et… de patience !
Comme tous les acteurs de ce secteurs, 2020 se profilait, pour le Lac de Bambois comme une saison pleine de belles promesses. Le paysage atypique formé par sa vidange avait attiré pas moins de 241 curieux lors des visites guidées intitulées "On a marché sur la lune".
La dernière main était mise aux préparatifs des nouveautés (espaces de jardin dédiés aux plantes des milieux secs et aux plantes médicinales, programmation d’un parcours sensoriel au verger) alors que le confinement a été décrété.
Les perspectives se sont alors assombries : tous les événements de la saison ont dû être annulés, dont le très attendu « Réveil du Lac ». Un coup dur pour les partenaires culturels…
Comme dans tous les secteurs, la gestion quotidienne s’est complexifiée, nécessitant des adaptations au jour le jour. Des mesures inédites ont été mises en place dans l’urgence pour pouvoir assurer la sécurité des visiteurs et du personnel dès la réouverture :
- Réservations par téléphone d’abord, ensuite en ligne à partir de septembre
- Limitation du nombre de visiteurs (accès à 30 pers. toutes les 30 minutes) et de baigneurs (350 personnes par jour).
- Marquage au sol autour de la zone de baignade pour le respect de la distanciation.
- Surveillance accrue sur le site pour veiller au respect des mesures sanitaires
- Sens unique pour la visite des jardins.
- Fermeture des infrastructures confinées (aquariums, musée).
- Panneaux de sensibilisation pour le respect des gestes-barrière.
- Transformation de la cafétéria en point de vente « à emporter » et ouverture d’un second point de vente à la fin du parcours de visite.
On retiendra du calendrier chamboulé de la saison :
- Une ouverture du site le 18 mai au lieu du 3 avril et une fermeture anticipée le 1er novembre (une semaine à l’avance).
- Une ouverture réduite de la cafétéria du 8 juin au 18 octobre.
Des conséquences en chiffres
Le nombre d’entrées passe sans surprise de 40.711 en 2019 à 26.376 cette saison. Cette perte se traduit par une baisse de 33% des recettes provenant des entrées et de la cafétéria. Alors que, les conditions météorologiques et de qualité de l’eau étant comparables à celles de 2018, nous aurions pu nous attendre au même nombre de visites que cette année-là (58.000), sans la crise sanitaire. Un manque à gagner non négligeable, donc…
L’interdiction des visites guidées, animations scolaires et autres team buildings lors des 2 confinements ainsi que la frilosité des organisations à prévoir ce type de sortie pendant le déconfinement, s'est fait largement sentir. Le chiffre d'affaires est en effet en chute de 75% pour ces activités.
Des points positifs malgré tout
Oui, il y en a eu:
- La période autorisée pour la baignade n’a pas subi de modification en raison du COVID-19 et les cyanobactéries ne l’ont que très peu perturbée.
- La météo était de la partie et la demande n’a pas désenflé tout au long de l’été, si bien que le site a souvent dû afficher complet afin de garantir la sécurité sanitaire de tous.
- Les activités de pêche sont restées stables car elles n’ont connu que peu de fermetures.
- Malgré l’annulation de ceux de Pâques, les stages et ateliers extrascolaires nature et pêche ont connu une participation record, avec 349 jeunes stagiaires (contre 200 en 2019).
- Les visites guidées d’automne ont récolté un franc succès, avec 131 participants
Perspectives 2021
Dans le contexte d’incertitude liée à l’évolution de la pandémie, aucun événement de grande ampleur n'est prévu pour le premier semestre 2021 mais l'objectif est de remettre à flot certaines activités programmées en 2020, comme le parcours sensoriel dans le verger.
Une nouveauté familiale à signaler : Mission ‘invasives’ , un jeu d’enquête où les visiteurs devront démasquer les coupables de mystérieuses agressions commises sur la faune et la flore locales… A la fois ludique et pédagogique, ce jeu réhabilitera les cages à poules du Jardin aux Animaux grâce à un subside alloué par la Province de Namur.