Depuis vendredi dernier, quelques travailleurs de la société Léonard ont entamé une grève depuis les locaux situés à Heppignies. Ils dénoncent un changement d’horaire, mais au-delà de ça, ils veulent que leur travail soit reconnu de manière « régulière », ce qui aurait un impact sur leur temps de travail, leur salaire et le fonctionnement de l’entreprise.
Une tonnelle comme piquet de grève, à l’intérieur, des travailleurs de la société de transport aéroportuaire Flibco, une filiale de la compagnie Léonard. Ces chauffeurs dénoncent les nouveaux horaires. « Un chauffeur, qui est à l’aéroport de Charleroi et qui prend des touristes, part d’un point A vers un point B donc il devrait être payé à l’heure et pas à l’amplitude, pas au forfait. Depuis 2013, nous discutons avec la direction pour qu’elle respecte la législation pour ce service régulier », souhaite Michel Gretzer, le permanent syndical CSC transcom.
Les travailleurs n’ont pas réellement d’horaire fixe, ils ont ce qu’on appelle une ‘amplitude de présence’ qui peut varier en fonction de la destination et donc du temps de trajet. « Avec ce changement d’horaire et la réouverture d’une ligne vers le Grand-Duché de Luxembourg, nous sommes sur une amplitude supérieure de 20 minutes en moyenne par jour, précise Bruno Dierickx, le directeur général de la société de transport Léonard. Au total, on est à 10h45 d’amplitude alors que la loi nous permet d’aller jusque 12h donc on voit qu’on est largement en dessous de ce que la loi nous permet de faire ».
La réalité sur le terrain n’est pas la même partout
Flibco se base sur les horaires des vols qui ont justement changé dernièrement. Techniquement parlant, ce transport ne comporte pas d'itinéraires, d'arrêts ou d'horaires fixes dont le mot dérive de façon irrégulière. Le service régulier concerne la Stib, le TEC et De Lijn. « En réalité, avec toutes les difficultés qu’il y a sur la route et que tout le monde connait, l’amplitude monte à 12h voire 13h ».
Seule la CSC s’oppose à ce changement d’horaire, ce qui a eu un léger impact sur les transports. « Il y a des lignes qui ont été fermées comme Lille et Bruges, mais que l’on a rouvertes récemment. Il y a eu un impact, mais qui a été minime pour nos clients », précise Bruno Dierickx.
Pour le syndicat chrétien, il faut que la société passe en service régulier. La direction, quant à elle, souhaite que cette grève s’arrête le plus tôt possible.
O.Boh