C’est une avancée majeure visant à soutenir la transition énergétique, qui était présentée ce matin à l’aéroport de Charleroi. En effet depuis aujourd’hui, il n’existe plus de zone de protection autour de BSCA, en ce qui concerne la construction d’éoliennes. Un espace, qui va permettre de libérer un contour de plus ou moins 3 kilomètres autour de l’aéroport.
Un dispositif qui garantira la sécurité aérienne malgré la présence d'éoliennes
Allier la sécurité du traffic aérien et la construction d’éoliennes dans un périmètre jusqu’à lors interdit autour de l’aéroport de Charleroi, c’est ce qu’ont présenté ce matin les responsables de l’entreprise publique Skeyes, qui est chargée du contrôle de la circulation dans le ciel en Belgique. Une avancée majeure, qui est désormais possible grâce à un remplacement des technologies obsolètes, par des installations techniques de pointe en la matière.
« Les mesures visant à augmenter la création d'espaces destinés aux projets éoliens témoignent de la volonté de Skeyes de contribuer activement à la transition énergétique.Tous ces investissements ont également un impact positif sur la sécurité globale du trafic aérien. Le radar terrestre présente de nombreuses similitudes avec la future technologie de surveillance que Skeyes prévoit de déployer, car il repose sur la même technologie, déterminant la position de l'avion par triangulation. Cette technologie sera encore plus répandue sur le territoire dans les années à venir », indique Johan Decuyper, CEO de Skeyes.
Une belle avancée entre deux secteurs qui ne font pas forcément bon ménage
Des projets, qui seront possibles grâce à ce nouveau radar sol et qui pourrait réconcilier deux secteurs qui ne font pas bon ménage: l’aviation et l’écologie.
« Le développement des énergies renouvelables n’est plus seulement important en vue d’atteindre les objectifs climatiques et énergétiques de notre pays, mais, encore plus depuis février de cette année, c’est également un levier essentiel vers une plus grande indépendance énergétique pour notre pays. Il s’agit d’une question de sécurité nationale. Raisons pour lesquelles le gouvernement fédéral s’est fixé comme objectif d’augmenter de 1,5 GW la production d'énergie renouvelable sur notre territoire. C’est dans cet objectif qu'il a décidé, sur proposition des écologistes, de réduire au maximum les seuils techniques restrictifs qui existent par rapport aux balises et radars destinés au contrôle aérien civile et militaire. Un budget de 13,5 millions d’euros a été débloqué afin de soutenir l’effort technique à réaliser, sans perdre de vue évidemment les questions de sécurité, qui resteront toujours premières », explique Georges Gilkinet, Vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité
A terme, ce sont potentiellement une dizaine d’éoliennes qui pourraient être installées dans un périmètre autour de BSCA, une zone qui était jusqu’à présent interdite aux éoliennes.