L'organisation d'agriculteurs Fugea manifestera mercredi à 11h00 à Namur pour réclamer aux autorités des "actes forts" en vue d'endiguer l'épidémie de fièvre catarrhale ovine, a-t-elle annoncé lundi dans un communiqué.
La Wallonie est touchée par cette épidémie depuis près de deux mois. La Fugea qualifie les dégâts de "très importants", en particulier dans les troupeaux ovins mais aussi chez les bovins et les caprins. Les éleveurs font face à de nombreuses pertes: baisse de la production laitière, avortements ou baisses de fertilité...
La Fugea demande dès lors au gouvernement d'adapter certaines règles de la Politique agricole commune. Elle plaide également pour la prise en charge des vaccins et l'indemnisation des tests de dépistages.
"J'ai activé tous les leviers européens disponibles", a de son côté assuré la ministre wallonne de l'Agriculture, Anne-Catherine Dalcq, interrogée sur le sujet lundi matin sur La Première.
"Les indemnités, ce sont des questions européennes et le tempo européen est lent. C'est pourquoi nous travaillons également à des mécanismes de soutien beaucoup plus rapides, comme les crédits soudure. Mais ce sont des mécanismes complexes et nous voulons être sûrs avant de proposer quelque chose", a-t-elle expliqué.
L'état du dossier sera présenté jeudi aux syndicats agricoles, a encore indiqué Anne-Catherine Dalcq en rappelant par ailleurs que la vaccination relève du fédéral.
La fièvre catarrhale ovine (FCO) - dont le taux de mortalité pourrait atteindre 30% parmi les ovins - n'affecte pas l'homme. Quelque 2.300 foyers au minimum ont déjà été recensés en Belgique depuis le début de l'épidémie, selon les calculs de la FUGEA. En juillet et en août, la mortalité ovine a représenté une perte de 3,3 millions d'euros, évalue la Fédération.