Le centre pédopsychiatrique, le Corto, va fermer ses portes dans 10 jours

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Le Corto était sur la sellette depuis plus d’un an. Hier, le tribunal du travail a tranché. Le centre pédopsychiatrique spécialisé dans l’accompagnement des jeunes autistes va cesser ses activités.

Fin décembre 2023, l'Agence pour une Vie de Qualité (AViQ) mettait un terme à la convention avec le Corto. "On a le droit de dénoncer unilatéralement une convention. Il y avait plein de problèmes chez Corto. Ce n'est pas l'AViQ, seule, qui a pris cette décision, mais une commission technique de 60 personnes", explique Lara Kotlar, sa porte-parole .

 

Une initiative finalement suspendue par le tribunal du travail. Le centre pédopsychiatrique continuait donc ses activités en attendant une future audience. Hier, le tribunal compétent a tranché : le Corto, c'est terminé. Selon l’AViQ, la décision était nécessaire. "Ils ne faisaient pas ce pourquoi ils étaient payés. Ils étaient censés faire de la revalidation fonctionnelle. Il y avait des soucis d'encadrement. A un moment, il n'y avait même plus de pédopsychiatre. Les enfants n'étaient pas en danger sinon nous aurions agi beaucoup plus tôt", poursuit-elle. 

Le désarroi des familles

De son côté, le Corto n'a pas souhaité s’exprimer à notre micro. Les avocats de l’ASBL décortiquent le dossier. Le centre actif depuis 1977 va fermer ses portes. En attente de solutions, 18 enfants et adolescents autistes seront laissés à eux-mêmes. Leurs parents sont désemparés. "Ma fille a une maladie génétique rare. Elle n'a sa place nulle part. On me dit toujours que les enfants, comme Emeline, doivent être enfermés dans des centres. Il n'y a que le Corto qui nous a ouvert ses portes", confie Leslye. Même son de cloche chez Maïté : "je n'avais que le Corto. Maintenant, il faut de nouveau chercher un centre. Victor va avoir 6 ans et ne peut pas rester sans solution".  

 

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), 1 enfant sur 100 serait touché par l’autisme dans le monde. Un trouble à ne pas prendre à la légère. Ce que déplore Leslye : "trouver des professionnels médicaux, c'est très compliqué. Je dois me rendre à Bruxelles, Jolimont, Notre-Dame, Marie Curie car ils ne veulent pas travailler avec un enfant différent".

 

Les familles concernées sont prises au dépourvu. Pour ne rien arranger à leur situation, de nombreux centres spécialisés sont saturés.

 

 

Bruno Pantano


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