À la rentrée 2024-2025, la réforme du décret paysage sera appliquée sur l’ensemble de l’enseignement supérieur. Une réforme qui revoit notamment les conditions de finançabilité des étudiants. La Fédération des Étudiants Francophones s'inquiète du sort de 75.000 étudiants.
Votée par le gouvernement en 2021, la réforme opère de grand changements quant aux conditions de finançabilité. Voici quelques grands changements :
- Avant les étudiants devaient, au minimum réussir 45 crédits du bloc 1 pour passer dans l’année supérieure. Aujourd’hui, ils doivent valider les 60 crédits.
- Avant, la finançabilié se calculait selon une échelle correspondant au nombre de crédits validés. Aujourd’hui, une nouvelle échelle est mise en place. Les étudiants ont 2 ans pour réussir les crédits du bloc 1, 4 ans pour ceux du bloc 2 et 5 ans pour réussir l’ensemble des crédits de leur bachelier.
Sachant que si un étudiant n’est plus finançable, son établissement devra donc refuser son inscription pour l’année suivante.
"On constate déjà un abandon des études, parfois au bout de quatre à cinq ans. Le nouveau décret va leur permettre de s’arrêter plus tôt et provoquer un électrochoc de la part des étudiants qui se ré-orienteront plus tôt dans leur cursus.", explique Manon Scoubeau, conseillère académique à la Haute École Condorcet
La Fédération des Étudiants Francophones et sa proposition
L’objectif initial de la réforme serait donc de se prémunir contre le décrochage scolaire. Mais la réalité est toute autre selon la FEF qui estime qu’à la rentrée 2024, ce sont 75.000 étudiants qui seront exclus de l’enseignement supérieur. À cela, elle réagit en mettant en place des manifestations contre la réforme et propose une alternative. Une nouvelle version du décret faisant office de compromis.
Cette proposition sera étudiée par la Commission le 2 avril prochain. En attendant la FEF invite tous les étudiants à participer aux actions qu’elle organise et incite le gouvernement à faire le choix de la jeunesse.