Ce jeudi 2 mai, l’association Animaux en Péril est intervenue pour prendre en charge un poney maltraité sur le territoire de la commune de Pont-à-Celles.
Le poney âgé d’une bonne vingtaine d’années était détenu par un dépanneur de la région. Ce dernier a négligé son animal durant plusieurs années.
L’endroit où était détenu le petit étalon était très isolé de la voie publique. C’est finalement un travailleur sur chantier qui a alerté Animaux en Péril du sort peu enviable de l’équidé.
Le bourgmestre de la commune et sa police locale ont été prévenus et n’ont pas tardé à prendre au sérieux ce cas de maltraitance animale.
Sur base des constatations des forces de l’ordre appuyées par un rapport vétérinaire accablant, le premier élu de Pont-à-Celles a décidé de confisquer le poney et de le confier au refuge d’Animaux en Péril.
Le propriétaire du poney s’est manifesté sur place et a finalement déclaré qu’il souhaitait s’en débarrasser. Cet abandon volontaire auprès de l’autorité n’efface en rien le délit. Un procès-verbal pour maltraitance animale a été dressé par la police locale.
Le constat vétérinaire est sans appel :
• L’étalon est maigre avec un indice de masse corporelle de 2 sur une échelle de 5.
• Il souffre d’un sarcoïde extrêmement développé au niveau des parties génitales. Si cette tumeur n’est pas cancéreuse, elle constitue néanmoins une gêne importante qui doit être traitée. D’autant qu’avec le temps, cette tumeur s’est infectée au point de suppurer avec un écoulement important le long des jambes de l’animal. Cette tumeur aurait du être traitée dès son origine. La chirurgie sera incontournable pour le débarrasser de cette masse.
• La dentition du poney est dans un état catastrophique au point qu’elle empêche l’animal de mastiquer correctement son alimentation, accentuant encore le problème de dénutrition.
• Alors que la loi l’impose depuis plus de dix ans, l’équidé n’est pas identifié.
Bien arrivé au refuge d’Animaux en Péril à Meslin l’Evêque, le poney a été placé dans l’unité de soins. D’ici quelques jours, il sera opéré pour sa tumeur et le vétérinaire profitera de l’anesthésie pour entretenir les dents. Il sera également castré.
Le propriétaire pourra être condamné. L’association Animaux en Péril, indépendamment de sa mission de sauvetage, se constituera partie civile contre le propriétaire malveillant tout en souhaitant que la justice traite l’affaire avec sévérité.
Animaux en Péril espère aussi que le propriétaire se verra retirer l’autorisation de détenir des animaux.