Le Gouvernement wallon a validé la mise en place d’une solution pour la ville de Charleroi, qui était exclue par le secteur bancaire dans le cadre du financement du Plan Oxygène (droit de tirage 2024).
C'est le Centre régional d'aide aux communes (CRAC) qui prêtera les 235 millions d'euros nécessaires avec ses fonds propres, en contrepartie d'un plan d'économies et de diverses mesures d'assainissement que les trois villes, Mons, Liège et Charleroi, devront appliquer.
Les cabinets des échevins devront ainsi réduire leurs effectifs de 15%. Les trois villes ne pourront en outre remplacer plus qu'un agent sur deux sur le départ. Elles devront aussi cesser de mettre du personnel communal gratuitement à disposition, et mettre un terme à la staturisation de leur personnel communal.
Autre mesure: les trois communes devront dorénavant faire payer leurs prestations (locations de salles, etc.) au minimum à leur prix coûtant. Les redevances communales devront en outre être adaptées en fonction des coûts supportés par ces trois villes.
Celles-ci devront par ailleurs mettre en place des procédures de recouvrement automatique des impayés et récupérer les profits des intercommunales auxquelles elles participent.
"Dans le respect du principe d'autonomie communale, des dérogations pourront être accordées si une mesure alternative compense complètement via des mesures structurelles l'impact financier d'une obligation non-exécutée", précise toutefois le communiqué du Gouvernement Wallon.
En contrepartie de cet engagement, la Région wallonne prendra en charge intégralement les intérêts de ce prêt et 15% de l'annuité de remboursement.
"Cette décision du gouvernement illustre l'engagement du Gouvernement à soutenir ces trois grandes villes tout en veillant à les responsabiliser dans les efforts à mettre en œuvre sans délais pour retrouver des trajectoires soutenables", a commenté le ministre wallon des Pouvoirs locaux, François Desquesnes (Engagés).