
Le plan Oxygène permettra à Charleroi d'obtenir un prêt pour mettre son budget à l'équilibre. Mais les conditions drastiques de son octroi mettent en péril une série de politiques sociales et culturelles.
La Ville de Charleroi est actuellement empêtrée dans de grosses difficultés financières. Les fameux 4 P (Pensions, Pompiers Pauvreté et Police) ont littéralement plombé son budget. 113 millions manquent au boulier compteur pour être en équilibre.
Le gouvernement wallon, via un emprunt, est prêt à aider Charleroi et la faire souffler financièrement. Mais pas à n’importe quel prix serait-on tenté de dire. En gros, la Région wallonne exige de Dermine et son équipe qu’ils mettent en place un plan d’économie drastique, condition sine qua non pour délier les cordons de la bourse du côté de l’Elysette.
Le gouvernement wallon, qui n’est jamais à cours d’idées créatives, a proposé une série d’actions comme l’augmentation du prix des cartes d’identité, la fin des garderies gratuites, le petit plongeon à l’Helios au coût vérité de 23 balles, la petite détente au Centre de Délassement pour 48 euros au lieu de 7, une suppression de 25% des subsides au centre culturel de l’Eden. Ou encore de nouvelles taxes. Autant dire un catalogue des horreurs pour une majorité pilotée par des socialistes avec des Engagés un peu mal pris il faut le dire puisque ces derniers sont également au gouvernement wallon.
Alors on entend bien qu’il est logique que la Ville fasse, comme tout le monde, de gros efforts en contrepartie d’une aide sans laquelle elle ne pourrait plus fonctionner. Mais malgré tout, puisqu’on parle du Plan Oxygène, on peut malgré tout dire que la Wallonie ne manque pas d’air façon "faites ce que je dis mais pas ce que je fais.
C’est ainsi par exemple que le gouvernement wallon en matière d’effort budgétaire s’est lui imposé un serrage de vis d’environ 1% de son budget là où il demande d’aller rechercher 5% à la Ville de Charleroi. Une ville à qui la Wallonie voudrait imposer de lever de nouvelles taxes là où l’échelon régional se refuse à le faire. Et puis bien sûr, il y a tous les coûts de transferts. En clair des tâches qui incombent aux communes, que le Fédéral ou la Région sont censés compenser. Mais qui, in fine, ne le sont que très partiellement, ce qui engendre évidemment des abysses de déficit. On parle ici par exemple de la police, des zones de secours etc.
Cerise sur le gâteau qui risque bien d’étouffer Charleroi dans sa quête d’oxygène: la prochaine limitation du chômage à deux ans qui enverra bientôt des milliers de personnes vers les CPAS qui dépendent … des communes pardi!
Bref, Charleroi est prête à faire les efforts nécessaires pour valider son plan Oxygène. C’est bien la moindre des choses. Mais si c’est pour abattre sur pied toute sa politique sociale, économique et culturelle et se vider de sa substance humaine tout en limitant ses investissements au nom d’un dogme budgétaire d’une rigueur bénédictine: autant faire tout de suite comme Jacques Mayol dans le Grand Bleu: arrêter de respirer…
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